Affaire des 49 militaires ivoiriens: Les précisions du ministre Abdoulaye Diop

Au cours de la visite de Jean-Pierre Lacroix, la question des 49 militaires ivoiriens a été évoquée. Ce mardi en conférence de presse, Abdoulaye Diop a salué la Minusma qui a fait l’effort de transparence en répondant à beaucoup de questions que le gouvernement a soulevées. Selon lui, cette question a été un réveil brutal pour le Mali parce que « nous avons pensé qu’un détachement de forces étrangères ne peut pas arriver sur le territoire malien sans information préalable, sans accord du gouvernement, sans communiquer la liste des matériels ». Pour lui, ce contingent n’a absolument rien à voir avec  les contingents réguliers des Nations unies, ni avec les éléments nationaux de securité. Et dès lors, soutient le ministre, cette présence est jugée illégale et attentatoire  à la souveraineté et à la sureté de l’Etat malien. Pour Abdoulaye  Diop, il y a eu plusieurs dysfonctionnements relevés sur la question des équipes nationales de soutien. D’après ce qu’ils ont reçu des Nations unies, dira-t-il, il n’y a pas d’informations  sur le lien contractuel entre les soldats  ivoiriens et la troupe allemande.  Ce qui, selon lui, voudrait dire qu’il n’y a pas de cadre légal clair entre la compagnie aérienne en question, les forces ivoiriennes et la mission des Nations unies. Un autre élément qu’il a souligné est que les équipes nationales de soutien ne sont pas prises en charge pas par les Nations unies, mais par les pays qui les envoient. Et dans le cas de figure, on se rend compte que cette force est payée par une tierce personne et même une société privée. Et même si elle était payée par les Allemands, le chef de la diplomatie malienne trouve que cela constituerait une entorse aux règles des Nations unies. D’après Abdoulaye Diop, les équipes nationales de soutien ont essentiellement une tâche administrative et de soutien logistique. Pour lui, si ces éléments doivent avoir des armes, ce sont des équipements individuels de protection et non des armes de guerre.  Le  chef de la diplomatie malienne a précisé que la justice malienne a été saisie du dossier et elle fera son enquête. Mais parallèlement à ce processus judiciaire, notre pays a indiqué son ouverture au dialogue pour un règlement pacifique. Dans ce cadre, souligne le ministre, le Mali a été doublement sollicité par rapport à une médiation. A cet effet précise-t-il, le gouvernement a marqué sa préférence pour la médiation de la République togolaise même si le langage diplomatique n’a pas permis de restituer les choses dans leur contexte.

La Nouvelle Voie du Mali