Ces derniers temps, l’on assiste tous les jours à des avis de perte d’enfants sur les réseaux sociaux. Dans la majorité des cas, ces avis qui sont véhiculés sur la toile permettent aux initiateurs, parents ou proches de ces enfants de les retrouver.
En effet, les moyens endogènes en termes d’informations ou de partage d’informations dans notre société ont été remplacés par des moyens nouveaux notamment le recours de plus en plus récurent aux réseaux sociaux, aux radios de proximité pour annoncer la perte ou la retrouvaille d’un enfant.
En somme, il y a un basculement en termes d’information publique des communicateurs traditionnels vers les réseaux sociaux, les radios de proximité et à certains égards les télévisions.
Sur la question, le sociologue Dr Aly Tounkara pense que tout cela interroge l’efficacité, la rapidité et même la pertinence de certains moyens anciens utilisés pour informer de la perte ou de la retrouvaille d’un enfant dans un lieu quelconque ou lorsqu’il est confié à un chef de village. « On est plus dans l’efficacité, dans la pertinence et dans l’efficience des moyens utilisés que dans l’attachement à des moyens endogènes qui ont servi à un moment donné de leur parcours comme les plus usités pour s’informer ou partager une inforpmation quelconque à la suite de la perte ou de la retrouvaille d’un enfant », explique Aly Tounkara. Pour lui, les moyens endogènes se sont vus progressivement remplacer par les moyens modernes qui sont les médias de proximité notamment les radios rurales ou communautaires, les réseaux sociaux ou les télévisions.
Le sociologue dira que l’usage des réseaux sociaux, l’utilisation des radios de proximité ou des télévisions est quelque chose de nouveau. Pour preuve, il soutient qu’il y a 15, 20 ans voire une décennie, très peu de Maliens recourraient à ces moyens qui sont les médias de proximité. Selon lui, c’est un phénomène nouveau. Et cette nouveauté s’explique par la rapidité, la célérité et même l’aisance avec laquelle, l’information est diffusée. Dr Tounkara explique cela aussi par une portée plus grande que l’usage des moyens traditionnels qui sont les communicateurs traditionnels ou les crieurs publics. Le chercheur dira que tous ces moyens endogènes utilisés dans les sociétés pour passer les informations ou des messages ont connu de profondes mutations à partir des années 2000 avec l’avènement des médias sociaux, des radios de proximité et mêmes des télévisions.
Seydou Traoré