Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a reçu le mardi 12 mars dernier, au palais de Koulouba, le rapport des états généraux de l’éducation. C’était en présence du Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, du président du Conseil national de Transition (CNT) le Colonel Malick Diaw, du ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, du ministre d’État, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Porte-parole du gouvernement le Colonel Abdoulaye Maïga et de plusieurs membres du gouvernement.
Pour faire face aux défis auxquels est confronté le système éducatif national, l’une des recommandations des Assises nationales de la refondation était l’organisation des états généraux de l’éducation. En réponse à cette recommandation, le chef de l’Etat avait profité de sa visite à Kayes pour annoncer la tenue de ces assises. Et au total, quatre départements ministériels ont conjugué leurs efforts pour la réussite de cette initiative. Il s’agit des ministères en charge de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, de l’Entrepreneuriat national, de l’Emploi et de la Formation professionnelle et de l’Administration territoriale et de la Décentralisation.
Dans le but de recueillir les recommandations de l’ensemble des acteurs du système éducatif, la commission d’organisation s’est rendue dans toutes les régions pendant sept mois. Aussi, des réunions ont été organisées dans les missions diplomatiques.
Lors de la cérémonie au palais de Koulouba, le président de la commission nationale d’organisation, Dr Koulougna Edmond Dembélé, avant de présenter le rapport, a remercié le chef de l’Etat pour cette initiative. Selon lui, le peuple malien a défini lors des concertations, une vision pour la refondation du système éducatif. Il s’agit de former d’ici à 2038, un citoyen nouveau, patriote et bâtisseur d’une société démocratique, acteur du développement économique, social, environnemental du pays, enraciné dans sa culture, maîtrisant les savoirs endogènes. Mais aussi, participant aux progrès scientifiques et technologiques et contribuant activement à la culture de la paix et au vivre-ensemble.
Pour concrétiser cette vision, neuf piliers ont été identifiés lors de ces assises, accompagnés d’actions stratégiques à court, moyen et long terme. Ces piliers portent sur la valorisation de l’éducation aux valeurs culturelles et aux savoirs endogènes, la promotion de l’éducation inclusive sur tout le territoire national et la promotion de l’utilisation des langues officielles dans le système éducatif.
Aussi, les recommandations portent sur la révision des programmes d’enseignement pour inclure la maîtrise des langues officielles, des valeurs et savoirs endogènes, ainsi que des sciences et technologies à tous les niveaux du système éducatif.
La formation et la gestion des enseignants et formateurs, la promotion de la recherche scientifique au service du développement social, économique, artistique, culturel et environnemental du pays, l’élaboration d’un schéma institutionnel systémique assurant le bon fonctionnement des sept premiers piliers, ainsi que le financement souverain du système éducatif font partie des recommandations de ces assises.
Dans son intervention, le président de la Transition a salué la participation active de toutes les parties prenantes aux différentes concertations. Le Colonel Assimi Goïta a rappelé que ces états généraux sont une capitalisation des mémoires institutionnelles et posent les bases d’un essor certain du système éducatif malien. Selon lui, les différentes orientations contenues dans le rapport constituent une feuille de route tracée de manière consensuelle, pour la refondation du système éducatif national. Le chef de l’Etat a indiqué cette feuille de route est riche et les engage collectivement. C’est pourquoi, il a promis que l’État s’investira pour sa mise en œuvre diligente et efficace dans l’intérêt du Mali et des générations futures.
F. Sissoko