A Dubaï dans le cadre de la Cop28, la ministre de la Santé et du Développement social le Colonel Assa Badiallo Touré a participé le 4 décembre dernier à un évènement parallèle de haut niveau sur la mise en place de systèmes de santé résilients au changement climatique grâce à des partenariats comme l’Alliance pour une action transformatrice sur le climat et la santé (ATACH).
L’objectif recherché par cette activité était de montrer comment l’ATACH peut contribuer à intensifier l’action en mettant en évidence et partager les progrès réalisés par les pays pour intégrer les interventions du changement climatique et la santé en lien avec les plans nationaux, régionaux et mondiaux respectifs. Cet évènement a mis en évidence certains défis et les opportunités pour opérationnaliser les transitions vers des soins de santé.
Le Colonel Assa Badiallo Touré accompagnée par certains techniciens dont le Professeur Samba Sow, ancien ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, a participé à la première réunion des ministres de la Santé sur le climat et la santé en vue de placer la santé humaine au cœur de l’action climatique.
Lors de cette réunion, les ministres ont exprimé leur préoccupation face aux effets néfastes du changement climatique sur la santé publique. Ils ont souligné l’importance de faire face aux interactions entre le changement climatique, la santé et le bien-être humain dans le cadre des objectifs de l’Accord de Paris.
La réunion s’est soldée par l’adoption d’une déclaration engageant les pays à assurer la transformation des systèmes de santé pour qu’ils soient résilients aux changements climatiques, neutres en carbone, durables et équitables et pour mieux préparer les communautés aux effets des changements climatiques.
Cette déclaration vise à promouvoir des mesures pour réduire les émissions et les déchets dans le secteur de la santé, en évaluant par exemple les émissions de gaz à effet de serre des systèmes de santé et en élaborant des plans d’action et des objectifs de décarbonisation déterminés au niveau national en faveur du secteur de la santé.
Un autre objectif est d’améliorer la capacité d’anticipation et de mettre en œuvre des mesures d’adaptation face aux maladies sensibles au climat et aux risques sanitaires, en renforçant les services d’information sur le climat et la santé, la surveillance, l’alerte précoce et la riposte.
Il s’agit aussi de combattre les inégalités à l’intérieur des pays et entre eux et mettre en œuvre des politiques pour endiguer l’accroissement des inégalités par le biais de systèmes de protection sociale, de couverture sanitaire universelle, de sécurité alimentaire et d’amélioration de la nutrition, de l’accès à l’eau potable, l’assainissement et l’hygiène pour tous.
Egalement, le but de cette déclaration est de renforcer la collaboration, le partage des meilleures pratiques et le suivi des progrès réalisés par le biais d’initiatives comme l’Alliance pour une action transformatrice sur le climat et la santé (ATACH). Le gouvernement du Mali à travers le ministère de la Santé et du Développement social a souscrit à cette déclaration des ministres en charge de la Santé adoptée lors la réunion tenue en marge des activités de la Cop28.
En plus de cette réunion, la ministre Assa Badiallo Touré a rencontré le Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus et l’experte en maladies tropicales négligées de l’OMS et de la Fondation Bill et Melinda Gates. Au cours de ces rencontres et accompagnée par le Professeur Samba Sow, la ministre Touré a parlé des défis en matière de santé au Mali et de sa vision pour le renforcement du système national de santé.
Auparavant, Assa Badiallo Touré et son collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable Mamadou Samaké avaient pris part le samedi 2 décembre à un panel de haut niveau sur le thème : des champions qui ouvrent la voie au climat et à la santé. Ce panel a été introduit par le Directeur général de l’OMS qui a annoncé l’allocation de 1 milliard de dollar pour faire face à la santé liée au changement climatique. Lors de ce panel, il a été demandé aux pays de revoir à la hausse les budgets alloués à la santé pour la prise en charge efficace et efficiente des maladies liées aux changements climatiques.
D.D