La circulation autour de la Tour de l’Afrique relève du parcours de combattant surtout à certaines heures de la journée. Pourtant, ce monument qui constitue aussi un rond-point est l’une des principales portes d’entrée de la ville de Bamako.
En effet, afin de rendre la capitale malienne plus accueillante, l’ancien président Alpha Oumar Konaré et son gouvernement avaient procédé à la construction de plusieurs monuments. Parmi ces monuments, la Tour de l’Afrique, un imposant édifice devenu une des vitrines de la capitale malienne. Ces monuments ont indéniablement changé l’image de Bamako. Mais pour ce qui concerne la Tour de l’Afrique, elle a plutôt posé un problème de trafic au fil des ans. Car elle est la principale porte d’entrée pour les usagers qui viennent de Sikasso, Ségou et même des régions telles que Mopti, Gao, Kidal, etc… Les cars des compagnies de transport qui font la navette entre Bamako et ces régions passent pour la plupart par ce monument pour se rendre à leurs gares situées généralement à la rive droite de Bamako.
En plus de cela, des milliers d’automobilistes et motocyclistes passent par là tous les matins et soirs pour se rendre sur leurs lieux de travail et à leurs domiciles. Et du coup, à chaque moment de la journée, il y’a des embouteillages monstres au niveau du rond-point de la Tour de l’Afrique.
Réaliser un échangeur
Face à cette situation, des voies s’élèvent pour demander aux autorités la construction d’un échangeur au niveau de cette Tour pour mettre fin aux embouteillages qui font souvent trainer les usagers pendant près d’une heure entre le carrefour du gouverneur appelé ‘’Sidikika Sirafara’’ et ce monument. Alors que la distance qui les sépare fait environ 500 mètres. Sans compter les cas d’accidents que cela provoque tous les jours.
« Il faut vraiment construire un échangeur au niveau de la Tour de l’Afrique pour mettre fin aux embouteillages. Sinon souvent, on est obligés de faire près d’une heure entre la rue du gouverneur et la Tour de l’Afrique alors que la distance qui les sépare ne vaut même pas 500 mètres », a souligné Hadj Sow, un citoyen de la commune VI. Selon lui, la construction d’un échangeur comme celui pour motocyclistes au niveau du CICB pourrait rendre la circulation fluide au niveau de la Tour de l’Afrique.
« Si les autorités construisent à ce niveau un échangeur pour les véhicules, en plus de rendre la circulation fluide, cela rendra la ville de Bamako encore plus belle et attrayante », a-t-il ajouté.
C’est le même vœu chez ce chauffeur de la compagnie de transport CMT qui fait la navette entre Bamako et Sikasso. Selon lui, souvent, il fait près de 30 ministres au niveau de la Tour de l’Afrique pour pouvoir se frayer un chemin lorsqu’il revient de voyage alors que cela trouve qu’il est déjà fatigué de même que les passagers qu’il transporte dans son car.
« La construction d’un échangeur sera vraiment salutaire car c’est la principale porte d’entrée de la ville de Bamako pour les véhicules qui proviennent de plusieurs régions du Mali », a-t-il soutenu.
Des motocyclistes comme des chauffeurs de taxis que nous avons interrogés dans les alentours estiment tous que la construction d’un échangeur à ce niveau sera vraiment d’une grande utilité pour les usagers. Pour ce motocycliste, tellement qu’il y’a des embouteillages au niveau de la Tour de l’Afrique que les policiers chargés de réguler la circulation sont souvent débordés. Du coup, il y a des usagers qui préfèrent emprunter les rues du quartier Faladié-Sema pour se frayer un chemin.
S’agissant de la faisabilité du projet, nous avons approché un spécialiste qui nous a confirmé que cela est bien faisable après avoir visité le site. Pour cet ingénieur des travaux publics, la majeure partie de l’espace jouxtant la Tour de l’Afrique est occupée par des jardins implantés en marge des festivités du cinquantenaire de l’indépendance du Mali en 2010. A en croire notre interlocuteur, il y’a de l’espace pour une telle infrastructure de tous les côtés de la Tour. D’après lui, c’est une question de volonté politique. Il suffit que les autorités prennent la décision de réaliser cette infrastructure, dégagent les moyens et confient les travaux à une entreprise compétente. Ainsi, dans les mois à venir, un échangeur pourra sortir de terre aux alentours de la Tour de l’Afrique au grand bonheur des usagers.
F. Sissoko