Dans un communiqué lu à la télévision nationale ce dimanche, le porte-parole du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) le colonel-major Amadou Abdramane a annoncé des poursuites judiciaires contre le président déchu Mohamed Bazoum pour haute trahison et atteinte à la sureté intérieure et extérieure du Niger.
Selon le communiqué, depuis les évènements du 26 juillet dernier, des allégations des plus fantaisistes et mensongères sont véhiculées par certains lobbies en relation avec des responsables politiques ouest-africains au plus haut niveau et de leurs mentors internationaux. Le CNSP et le gouvernement de transition dénoncent avec force, la campagne d’intoxication et de désinformation ainsi entretenue à dessein pour le seul intérêt d’un individu et de son clan. Ce, dans le but de discréditer les autorités nigériennes de transition et faire échouer toute solution négociée de sortie de crise afin de mieux justifier une intervention militaire sous-traitée à une puissance étrangère par certains chefs d’Etat aux nom de la Cedeao. En ce qui concerne le cas précis du président déchu, le CNSP et le gouvernement de transition invitent toute personne de bonne volonté éprise de paix et de justice à s’interroger sur sa prétention à soutenir qu’il est séquestré alors que même les militaires n’ont jamais investi sa résidence présidentielle et qu’il dispose encore de tous les moyens de communication. En outre, le CNSP et le gouvernement rappellent que le président déchu reçoit régulièrement la visite de son médecin et que la dernière visite de ce dernier remonte au samedi 12 août dernier de 11H30 à 15H00. Aussi, après cette visite, le médecin n’a soulevé aucun problème quand à l’état de santé du président déchu et des membres de sa famille tel que confirmé par un message de l’intéressé à ses proches et aux medias internationaux. Le gouvernement nigérien dit avoir réuni à ce jour les éléments nécessaires de preuves pour poursuivre devant les instances nationales et internationales compétentes le président déchu et ses complices locaux et étrangers pour haute trahison et atteinte à la sureté intérieure et extérieure du Niger suite à ses échanges avec des nationaux, des chefs d’Etat étrangers et des responsables d’organisations internationales.
En réaction, la Cedeao dans un communiqué publié ce lundi, dit avoir appris avec stupéfaction la volonté exprimée de traduire devant les tribunaux, le président Mohamed Bazoum pour haute trahison. Elle condamne cette démarche qui constitue selon elle, une nouvelle forme de provocation et contredit la volonté prêtée aux autorités militaires de la République du Niger de rétablir l’ordre constitutionnel par des moyens pacifiques. Pour l’organisation sous-régionale, Mohamed Bazoum reste le président démocratiquement élu du Niger reconnu par la Cedeao et la communauté internationale. C’est pourquoi, elle condamne sa détention illégale et appelle à sa libération immédiate et à son rétablissement dans ses fonctions.
La Nouvelle Voie du Mali