Dans le cadre de leur formation en action humanitaire et protection de l’enfance, les étudiants de l’université privée IDH international se sont rendus ce samedi 15 avril sur le site des déplacés de Faladiè. L’objectif de cette sortie sur le terrain était de s’enquérir de leurs conditions de vie et leur apporter un soutien financier, en vivres et en habillement.
Cette sortie sur le terrain a été décidée de commun accord entre la direction de l’IDH international et les étudiants en action humanitaire et protection de l’enfance. Les étudiants ont donc décidé de faire une cotisation volontaire. Avec la somme recueillie et avec l’apport de la direction, ils ont pu payer deux sacs de sucre de 50 kg, un sac de riz de 50 kg, plusieurs sacs de sucre de 5 kg, un bidon d’huile de 20 litres, un carton de savon, un carton de thé Lipton. Plusieurs étudiants ont également fait des dons de vêtements. En plus, ils ont remis aux déplacés la somme symbolique de 50.000 f cfa.
Arrivés sur le site aux environs de 10 heures, ils ont été accueillis par Hama Diallo, responsable des déplacés de Faladiè Garbal. Accompagnés des responsables de l’établissement, les étudiants ont d’abord eu des échanges avec lui pour expliquer le but de cette visite. Ensuite, munis de fiches d’enquête, ils se sont divisés en plusieurs groupes pour s’enquérir des conditions de vie de ces populations présentes sur ce site malgré elles-mêmes. Hama Diallo a confié aux visiteurs du jour que le site compte 335 familles et au total 2150 personnes. Au cours de la visite, les étudiants ont pu constater les conditions d’insalubrité dans lesquelles vivent les déplacés, le manque d’eau potable, d’école, de structure de santé sur le site. Aussi, ils ont remarqué qu’il y a un espace de jeu pour les enfants. Quatre salles de classes y ont été réalisées par une organisation non gouvernementale mais non fonctionnelles, faute d’enseignants. Des enquêtes que les étudiants ont menées, il ressort que les déplacés sont obligés de payer l’eau avec des charretiers que leur vendent le bidon de 20 litres à 50 Fcfa. Des latrines existent mais certains déplacés ont fait savoir que leur accès est lié au payement de 25 Fcfa par utilisation et par personne. Au cours des enquêtes, les requêtes des déplacés ont porté essentiellement sur l’accès à l’eau potable, l’alimentation, l’éducation de leurs enfants, des activités génératrices de revenus, etc. Ils demandent aux autorités maliennes de leur venir en aide avec la réalisation d’un centre de santé sur le site. Le plus grand souhait des personnes interrogées est que les conditions soient réunies pour qu’elles puissent retourner dans leurs localités d’origine.
Selon les explications du responsable du site de Faladiè, plusieurs organisations leur viennent en aide notamment, Solidarités international, le SAMU social, l’ADAC, ALIMA, Alfarouk, Islamic relief, le GIZ. Toutefois Hama Diallo a déploré que ces derniers temps, les déplacés reçoivent très peu d’aides. C’est pourquoi, la plupart d’entre eux vivent du ramassage des ordures, de leur recyclage. Aussi, certaines femmes font les poubelles et des petits boulots comme laver le linge dans les familles, d’autres aussi mendient pour se nourrir. Au cours de leur visite, un fait a marqué les étudiants de l’IDH International. Ils ont découvert un bébé de quelques mois qui souffre de rétention urinaire. Vu son état de santé, les étudiants et la direction de l’école ont décidé de s’impliquer pour sa prise en charge afin de lui sauver la vie.
La Nouvelle Voie du Mali