Le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le colonel Sadio Camara a présidé ce jeudi, la cérémonie de sortie de la 1ère promotion de l’École de Guerre du Mali (EGM). L’évènement a eu lieu à Badalabougou dans la cour de ladite école (ancien Mess des Officiers). Étaient présents des ministres, la hiérarchie militaire, des membres du corps diplomatique ainsi que les parents et proches des officiers stagiaires.
Cette promotion compte 20 officiers, tous nationaux, dont un personnel féminin. Elle est rentrée en formation le 29 novembre 2021. La scolarité a duré 11 mois. La promotion a effectué deux voyages d’études à Kayes et en Algérie. À l’issue des examens, les stagiaires ont obtenu des moyennes qui vont de 11,90/20 à 14,95/20.
Dans son intervention, le directeur des études supérieures interarmées de Défense, le colonel-major Yacouba Sanogo a fait savoir que l’EGM contribue à faire progresser les connaissances dans la mise en œuvre globale de la puissance militaire. Pour lui, l’enseignement de l’EGM est sanctionné par l’obtention de deux diplômes : un Brevet d’enseignement militaire supérieur de second degré (Bems2) et un Master en stratégie-défense-sécurité et développement.
Le colonel-major Yacouba Sanogo a rappelé les activités pédagogiques qui ont été organisées en six domaines dont 71 modules. Au cours de ces activités, dit-il, les stagiaires ont bénéficié d’une bibliothèque physique de près de 800 ouvrages et d’un accès à plus de 15.000 documents numériques ainsi que des archives en soutien de leur programme.
De son côté, le chef d’état-major adjoint général des Armées, le général de brigade Ousmane Wélé dira que le Mali, depuis bientôt une décennie, est au cœur des manifestations de cette guerre hybride. « Nous devons, par notre propre réflexion, élaborer les stratégies et trouver les moyens adaptés à l’éradication du phénomène et de sortie de crise », a-t-il souligné. S’adressant aux récipiendaires, le général Ousmane Wélé a indiqué que c’est une nouvelle porte qui s’ouvre dès à présent dans leur carrière, qui les engage à des grandes responsabilités.
Pour sa part, le commandant de l’EGM, le général de division Oumar Dao a rappelé que l’école a pour vocation de résorber le besoin de formation des cadres de haut niveau des Forces de défense et de sécurité auparavant tous formés à l’étranger par le biais de la coopération militaire. Selon lui, elle assurera également une formation de haut niveau aux cadres civils évoluant dans le secteur de défense et de sécurité et ainsi, devenir un cadre d’études et de recherches stratégiques en collaboration avec le milieu universitaire, scientifique et technologique.
Dans une interview accordée à la presse, le ministre de la Défense et des Anciens combattants a fait savoir que cette école d’excellence est un joyau que le département soutiendra. Le colonel Sadio Camara a rappelé l’idée qui a conduit à sa création. Avant de demander à tous les Maliens de soutenir cette école pour que « nous puissions avoir des cadres formés à notre image ».
Il faut noter que les prix étaient divers et variés à l’issue de la formation. Le colonel-major Tidiane Diarra du génie militaire et le colonel Abdoulaye Sakara de l’Armée de l’air ont eu le prix de l’Enseignement opérationnel. Le colonel-major Jean-Claude Coulibaly de l’Armée de l’air et le colonel Salif Mallé de la gendarmerie nationale ont été distingués par le prix de l’Enseignement académique. La fiche de lecture d’ouvrage a été donnée au colonel Boureima Keïta de la gendarmerie nationale et au colonel Cheick Oumar Doumbia de l’Armée de terre.
Le prix l’article de réflexion personnelle a été décerné au colonel-major Jean-Claude Coulibaly de l’Armée de l’air et le colonel-major Seydou Doumbia de la gendarmerie nationale.
Le prix de la recherche scientifique a été attribué à six personnes. Les diplômes, insignes et brevets d’enseignement militaire supérieur de second degré ont été remis aux 20 officiers sortants de l’EGM.
S. Sidibé