Agé de 34 ans, le Capitaine Ibrahim Traoré assume désormais la fonction de chef de l’Etat du Burkina Faso. La déclaration a été lue à la télévision nationale le mercredi soir par le porte-parole du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration ( MPSR), le Capitaine Farouk Sorgho.
« Le président du MPSR, le Capitaine Ibrahim Traoré, assure les fonctions de chef de l’Etat, chef suprême des forces armées et est le garant de l’indépendance de la magistrature », a souligné l’acte fondamental lu par le porte-parole. Avant d’ajouter qu’il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, de la permanence et de la continuité de l’Etat, du respect des traités et accords internationaux et fixe les grandes orientations de la politique de l’Etat.
Selon la même source, le président Traoré dispose du pouvoir règlementaire, il peut légiférer par voie d’ordonnance et nomme aux hauts emplois administratifs civils et militaires ainsi que dans les sociétés et entreprises à caractère stratégique déterminées par la loi.
Par ailleurs, le Capitaine Farouk Sorgho a annoncé que la suspension de la Constitution est levée. Cependant, il relève que celle-ci s’applique à l’exception de ses dispositions non contraires au présent acte fondamental. Avant de souligner que le MPSR assure la continuité de l’Etat en attendant la mise en place des organes de la transition. Il assure aussi la continuité et la gestion des affaires courantes de l’Etat.
D’après l’acte fondamental, le MPSR est l’organe central de définition et d’orientation de la politique sécuritaire, économique, sociale, de développement et de restauration de l’intégrité territoriale du Burkina Faso. Il est composé d’un président, le Capitaine Ibrahim Traoré, de deux vice-présidents, d’un coordonnateur et de deux commissions.
Pour rappel, ce deuxième coup d’État en huit mois a été annoncé le vendredi 30 septembre dernier vers 22 heures sur le plateau de la télévision nationale du Burkina Faso par une quinzaine de soldats vêtus de treillis et pour certains encagoulés. Ils ont annoncé que l’ancien président, le lieutenant-colonel Damiba a été démis de ses fonctions. Avant d’informer les populations de la fermeture des frontières ainsi que de la suspension de la Constitution et la dissolution du gouvernement.
S. Sidibé