La flambée actuelle des cas de variole du singe dans une trentaine de pays en dehors des zones endémiques a suscité une vague d’inquiétude ces dernières semaines, avec la crainte d’une nouvelle pandémie. La variole du singe (monkeypox en anglais) ou (orthopoxvirose simienne) est une maladie infectieuse émergente causée par un virus transmis par des animaux infectés, le plus souvent des rongeurs. Elle peut ensuite se propager d’une personne à une autre, mais la transmission chez les personnes ne peut à elle seule entretenir une éclosion.
L’annonce a été faite, le mercredi 1er juin 2022 par le directeur général de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, lors d’une conférence de presse. Il exhortait les pays touchés à élargir leur surveillance et à dépister les cas dans leurs communautés au sens large, rappelant que n’importe qui pouvait être infecté par le virus en cas de contact rapproché avec un malade. Et d’ajouter : « plus de 550 cas dans 30 pays où la maladie n’est pas endémique et n’apparaît que très rarement ont été signalés à l’OMS depuis le début de l’éruption actuelle de cas il y a près d’un mois ».
La France comptait 33 cas confirmés d’infection au virus de la variole du singe, selon les autorités sanitaires le jeudi 2 juin. La ministre de la Santé, Brigitte Bourguignon, avait indiqué la semaine dernière que les autorités ne s’attendaient pas à une flambée de la maladie et que le pays disposait de stocks suffisants de vaccins pour les personnes contacts.
Le ministère marocain de la Santé et de la Protection sociale a annoncé, le même jeudi, l’enregistrement du premier cas importé de la variole du singe sur son territoire. « Il s’agit d’un cas en provenance d’un des pays européens, détecté dans le cadre du protocole établi dans notre pays depuis l’annonce de cette alerte sanitaire mondiale », souligne le ministère dans un communiqué.
A noter que la variole a été éradiquée dans le monde entier en 1980. Cependant, la variole du singe refait surface avec un taux de létalité dans les épidémies de 1 à 10% des soins appropriés et la plupart des patients se rétablissent.
S. Sidibé