La Cour de Justice de l’Uemoa vient de décider du sursis à exécution des sanctions de la Conférence des chefs d’Etat prises contre le Mali suite à la plainte déposée par l’État sur l’illégalité desdites mesures.
Ce jeudi 24 mars, la Cour de Justice de l’organisation sous-régionale a déclaré la requête aux fins de sursis à exécution introduite par l’Etat du Mali recevable en la forme. Elle a ordonné « le sursis à l’exécution des sanctions prononcées par la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Uemoa lors de sa session extraordinaire tenue à Accra, le 9 janvier 2022 et figurant dans son communiqué final ».
A noter que le gouvernement malien a toujours exprimé sa bonne foi et sa détermination à trouver une solution consensuelle avec la Cedeao et la communauté internationale dans l’intérêt supérieur des peuples d’Afrique de l’ouest qui souffrent collectivement des conséquences des sanctions illégales, illégitimes et inhumaines prises à l’encontre du Mali. En témoigne l’invitation adressée au médiateur de la Communauté ouest africaine pour la tenue des consultations à Bamako le week-end dernier. Une proposition de 24 mois lui a été faite pour la suite de la Transition.
Dans le cadre des négociations pour une sortie de crise, le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta était invité à prendre part aux travaux du sommet extraordinaire de la Cedeao sur la situation politique au Mali ce vendredi à Accra (Ghana). Le chef de l’Etat n’a pas souhaité faire le déplacement. Il était donc prévu que le Mali soit représenté par une délégation ministérielle conduite par le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop. Mais en fin de compte, cette délégation ministérielle aurait décidé d’annuler son voyage.
Dans un tweet, le chef de la diplomatie malienne qui était censé conduire ladite délégation a souligné hier jeudi que « suite aux consultations avec la Cedeao, il est retenu que le format du sommet est un huis clos entre chefs d’Etat ». Dès lors la participation de la délégation ministérielle malienne n’est plus nécessaire, a souligné Abdoulaye Diop.
S. Sidibé