La session ordinaire d’avril 2024 du Conseil national de Transition (CNT) s’est ouverte le lundi dernier sous la présidence de son président le Colonel Malick Diaw. C’était en présence du Premier ministre, des chefs des institutions, des membres du gouvernement, des autorités administratives et politiques du District de Bamako et des représentants du corps diplomatique.
Cette session de 90 jours va se pencher essentiellement sur l’examen des projets de textes. Sur le tableau de saisine du CNT se trouve déjà une vingtaine de projets et de propositions de loi parmi lesquels, les projets de code pénal et de code de procédure pénale, ceux relatifs au financement des projets de renforcement du réseau électrique et d’extension de l’accès à l’électricité au Mali, à la création de l’Institut national de Statistique et de la direction générale des Domaines et du Cadastre. A ces textes déjà déposés sur la table de l’organe législatif viendront s’ajouter d’autres dans les prochains jours.
Dans son discours d’ouverture, le Colonel Malick Diaw a indiqué que la période d’intersession qui vient de s’achever n’aura été de tout repos pour les membres du CNT. Sur le plan de la diplomatie parlementaire, il dira qu’elle a été marquée par d’intenses activités parmi lesquelles, le déplacement d’une grande délégation du CNT au Burkina Faso, la participation d’une autre à Téhéran en Iran à une réunion extraordinaire du comité permanent de la Palestine de l’UPCI. Le Colonel Malick Diaw a aussi salué la participation de qualité du CNT à la réunion conjointe des ministres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), qui s’est tenue à Ouagadougou. Mais aussi d’une autre délégation à Luanda, en Angola, à la 64ème session de l’Assemblée parlementaire de l’organisation des Etats de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Il a par ailleurs souligné la participation d’une délégation à la table ronde organisée à N’Djamena au Tchad, sur le thème « femmes et transitions politiques en Afrique ». Le CNT était également à la réunion du Réseau des commissions parlementaires africaines de la santé à Maseru-Lesotho et à la 18ème Conférence de l’union parlementaire des Etats membres de l’Organisation de la coopération islamique (UPCI). Malick Diaw a fait savoir qu’une autre délégation est rentrée il y a juste quelques jours de Genève, où elle a participé à la 148ème assemblée et aux réunions connexes de l’Union inter parlementaire.
Parlant du processus de paix, le président du CNT a indiqué que le peuple malien dans sa globalité ne reconnait pas l’Accord d’Alger. Selon lui, les réalités de 2015 ne sont plus d’actualité. Il a salué les décisions du Capitaine Ibrahim Traoré, du Colonel Assimi Goïta et du Général Abdourahamane Tiani de se retirer en toute souveraineté de la Cedeao.
Au regard des derniers développements au niveau de certains états-majors politiques, il a exhorté à éviter les combats corporatistes, les luttes sources de division. Avant de plaider pour l’unité nationale et les intérêts collectifs. Malick Diaw a exprimé le soutien sans réserve du CNT au dialogue inter-Maliens initié par le président de la Transition. Mais aussi au gouvernement dans sa volonté de rétablir l’autorité de l’Etat par la dissolution de certains regroupements, associations et partis politiques qui ne répondaient plus aux critères ou qui ne respectaient plus la législation en la matière.
F. Sissoko