Le lundi dernier à New-York, lors de la réunion sur le rapport d’étape du secrétaire général des Nations unies sur le retrait de la Minusma, sur la dizaine d’intervenants, certains ont évoqué les conséquences qui pourraient découler d’un retrait hâtif de la Mission. Avant d’envisager une prolongation de ce délai pour un retrait dans de meilleures conditions.
En réponse, l’ambassadeur représentant permanent du Mali aux Nations unies a déclaré quele gouvernement du Mali a évalué avec beaucoup de sérénité le retrait de la Minusma et élaboré les mesures nécessaires pour faire face à tout éventuel vide sécuritaire qui y serait lié. Selon Issa Konfourou, une analyse exhaustive des conséquences de ce retrait a précédé la décision, mûrement réfléchie du Mali, de demander le retrait de la Mission. Il promet que les dispositions déjà prises en amont et se poursuivant, ont montré que les Forces armées maliennes (FAMa) sont prêtes à faire face à toutes les situations y compris la remise anticipée des camps, comme ce fut le cas le 13 août dernier à Ber.
Par ailleurs, Issa Konfourou dira que le retrait de la Minusma dont l’inadaptation des mandats au contexte malien a été plusieurs fois relevée par de nombreux membres de l’Organisation, découle d’une demande forte des populations maliennes. A ce sujet, le diplomate a salué l’exécution de la première phase du retrait de la Mission au cours de laquelle 04 camps ont été rétrocédés. « Si les transferts des camps à Ogossagou, Goundam et Ménaka ont été pacifiques, le gouvernement déplore les incidents qui ont émaillé celui de Ber, au cours duquel des groupes armés terroristes ont engagé des actions hostiles pour empêcher l’occupation du camp par les FAMa », a déploré Issa Konfourou, qui précise que cet incident a causé 6 morts dans les rangs de l’Armée et au moins 72 combattants terroristes ont été neutralisés. D’après lui, cela montre une fois de plus, la détermination des FAMa à assumer leur mission régalienne de défense du territoire national et de protection des populations et des biens. En réponse aux membres du Conseil de sécurité qui parlaient d’un retrait hâtif aux conséquences incalculables, l’ambassadeur Issa Konforou a précisé que le gouvernement du Mali n’envisage pas de prolongation du départ de la Mission au-delà de la date du 31 décembre fixée par la résolution 2690.
F. Sissoko