Dans un communiqué, le Rassemblement Pour le Mali (RPM) dit avoir appris à la télévision nationale non pas sans une grande surprise, la lecture du communiqué conjoint signé à Ouagadougou, Bamako et Niamey le 28 janvier par lequel, le Capitaine Ibrahim Traoré, le Colonel Assimi Goïta et le Général Abdourahmane Tiani décident souverainement du retrait sans délai du Burkina Faso, du Mali et du Niger de la Cedeao. Et le 29 janvier, soit 24 heures plus tard, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale a notifié à la Commission de la Cedeao, la décision du Burkina Faso, du Mali et du Niger de se retirer conjointement et sans délai de la Cedeao. Selon le parti, au même moment le Conseil national de Transition (CNT) déclarait adhérer pleinement à la décision conjointe des trois pays de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) de se retirer de l’organisation sous-régionale. Et le conseil des ministres extraordinaires réuni à cet effet a pris acte de la communication du ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale sur ce retrait. En outre, le conseil des ministres a décidé, en vue de prendre en charge les conséquences éventuelles de ce retrait, de la mise en place d’un comité de pilotage de haut niveau pour exploiter ce retrait comme une opportunité de développement, de paix, de stabilité et de réaffirmation de la souveraineté.
Le RPM a tenu à rappeler que le Mali est l’un des pères fondateurs de la Cedeao et a consenti d’énormes efforts pour la construction de cette union en conformité avec « notre idéal de l’unité et de l’intégration africaine » consacré dans toutes les Constitutions du pays. Le parti s’inquiète profondément des conséquences de cette décision sur les conditions de vie des citoyens maliens tant de l’intérieur que ceux établis à l’extérieur et sur l’économie du pays. Tout en encourageant le gouvernement à accélérer la mise en place du comité de pilotage de haut niveau, le RPM annonce pour sa part, la création d’un comité d’experts au sein du parti pour analyser les contours de cette décision qui engage « tout notre ensemble national » et ses conséquences ses conséquences sur la situation socio-économique, politique, humanitaire et sécuritaire du pays.
G. Diarra