Dans le cadre de l’occupation des emprises abandonnées par la Minusma, les Forces armées maliennes (FAMa) se sont emparées de Kidal le mardi 14 novembre dernier. Elles ont ainsi repris cette ville stratégique qui était devenue un enjeu majeur de la souveraineté pour l’Etat malien, des mains des groupes séparatistes dont l’objectif est la partition du Mali. Le retour de l’Armée et de l’administration à Kidal a suscité un sentiment de fierté chez Adama Diarra, ancien habitant de la ville en tant que correspondant de l’Agence malienne de presse et de publicité (AMAP), éditrice du quotidien national L’Essor.
Pour rappel, après Tessalit, la Minusma avait quitté son camp d’Aguelhok précipitamment sans rétrocéder l’emprise qu’elle occupait aux FAMa. Le même scenario s’est produit à Kidal le mardi 31 octobre dernier.
Malgré les obstacles tendus par l’ennemi, l’Armée malienne a poursuivi sa progression vers la ville de Kidal. Après avoir dégagé tous ces obstacles, la bonne nouvelle est finalement tombée le mardi 14 novembre dans la matinée. Le chef d’état-major général des Armées, le Général Oumar Diarra a annoncé que les FAMa ont pris position dans la ville de Kidal. Il a appelé les populations au calme et à la sérénité, tout en soulignant que toutes les dispositions sont prises pour assurer leur sécurité. Dans un tweet, le chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta a aussi indiqué que les Forces armées et de sécurité maliennes se sont emparées de Kidal. « Notre mission n’est pas achevée. Je rappelle qu’elle consiste à recouvrer et à sécuriser l’intégrité du territoire sans exclusive aucune conformément aux résolutions du Conseil de sécurité », a souligné le président de la Transition.
L’annonce de la reprise de la ville de Kidal a été célébrée partout au Mali et même à l’extérieur. Cela n’a laissé Adama Diarra, ancien correspondant de l’AMAP qui connait bien cette ville, indifférent. Adama y a séjourné de 2009 à 2012. Avant sa mutation, il n’avait jamais mis pied là-bas. Il se souvient de l’immense étendue de sable, du climat, du mode de vie nomade des autochtones.
La reprise de Kidal a suscité un sentiment de fierté chez Adama Diarra. Selon lui, c’est comme des parents qui retrouvent leur enfant égaré depuis des années. Après le retour de l’Etat, son cri de cœur est la relance du projet de route entre Gao et l’Algérie en passant par la ville de Kidal. Car pour lui, la route est l’un des moyens rapides de développement.
F. Sissoko