La Banque mondiale renforce la résilience du système de santé inclusif pour tous au Mali. Elle vient d’approuver un crédit de l’Association Internationale de Développement (IDA) d’un montant de 100 millions de dollars (plus de 50 milliards de FCFA). Ces fonds sont destinés à appuyer le Mali pour améliorer l’accessibilité et l’utilisation de services essentiels de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, adolescente et nutritionnelle de qualité, ainsi que pour renforcer la préparation aux urgences sanitaires dans des zones ciblées.
En utilisant l’approche du Financement basé sur les résultats (FBR), le projet Promouvoir la résilience du système de santé inclusif pour tous au Mali, (Kènèya Yiriwali en bambara), vise à améliorer la qualité globale des services de santé essentiels, en particulier les services de santé reproductive, maternelle, néonatale, infantile, des adolescents et de nutrition grâce à des zones de couverture plus nombreuses et des niveaux plus élevés de la pyramide sanitaire. Il financera les intrants nécessaires et les paiements basés sur la performance dans les régions et les écoles ciblées, en fonction des ressources disponibles, pour améliorer la performance de la prestation de services et la disponibilité de ceux-ci. Cette extension inclut les zones et les communautés vulnérables au climat, les hôpitaux régionaux et les infirmeries scolaires et met particulièrement l’accent sur la santé des adolescents, les urgences climatiques ainsi que la préparation et la réponse aux pandémies. Le projet visera également à optimiser la qualité des dépenses dans le secteur de la santé grâce à une meilleure gestion des ressources budgétaires, la défragmentation du financement de la santé et des systèmes d’information permettant de relier les budgets et les performances.
« L’expansion du FBR avec la prise en compte des risques climatiques tant énergétiques que de gestion des risques d’urgences est le moteur d’amélioration de l’offre de soins de service qualitatifs aux populations pour le projet Kènèya Yiriwali. Il est bâti sur les résultats du projet Accélérer les Progrès vers la Couverture Sanitaire Universelle (PACSU) qui a considérablement amélioré l’utilisation des soins de santé, les scores de qualité, la disponibilité des médicaments et la satisfaction des patients dans neuf régions administratives », a indiqué Clara de Sousa, directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Mali. Selon elle, le FBR s’est révélé être un outil de transformation, qui a permis de renforcer les capacités des établissements de santé et de favoriser le recrutement local, le développement des infrastructures et l’équipement des laboratoires au Mali.
Le montant global de cette opération IDA est de 125 millions de dollars, financé conjointement par le crédit de 100 millions de dollars de l’IDA ainsi qu’une subvention de 25 millions de dollars de la Facilité de financement mondiale (GFF) dont 15 millions de dollars du gouvernement des Pays-Bas par le biais d’un financement conjoint avec la GFF. Ce partenariat a été à l’origine de la mise en œuvre effective de l’approche FBR de 2020 à 2024 à travers le PACSU au Mali.
A noter que les principaux bénéficiaires de Kènèya Yiriwali sont les femmes, les adolescentes et les enfants englobant une population totale de 15,4 millions d’habitants, dont 3 millions d’enfants de moins de 5 ans et 3,4 millions de femmes âgées de 15 à 49 ans. La zone de couverture s’étendra des régions initialement prises en charge par le PACSU à savoir Gao, Mopti, Douentza, Bandiagara, San, Ségou, Koulikoro, Dioïla et Nara, à de nouvelles régions telles que Tombouctou, Bougouni, Koutiala et Sikasso, ainsi que la Commune VI du District de Bamako.
Seydou Traoré