L’éducation est un droit humain fondamental et tient un rôle décisif dans la réalisation de la paix et du développement durable. Malheureusement, ce droit continue d’être attaqué, en particulier dans les zones touchées par des conflits.
Dans un message publié ce jeudi 8 septembre à l’occasion de la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques célébrée ce vendredi 09 septembre 2022, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a abordé la problématique.
Le 9 septembre 2020 a marqué la première célébration de la Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques, instituée par l’adoption à l’unanimité de la résolution 74/275 de l’Assemblée générale des Nations unies présentée par le Qatar et coparrainée par 62 pays.
Le thème de cette 3ème édition, selon l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), est « agir maintenant pour protéger l’éducation des attaques ».
En 2020 et 2021, rappelle le patron de l’ONU, la coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques a dénombré plus de 5000 cas dans lesquels, des écoles et des universités avaient été la cible d’attaques ou utilisées à des fins militaires. « Plus de 9000 étudiants et éducateurs ont été tués, enlevés, arrêtés arbitrairement ou blessés. Il s’agissait pour la majorité de femmes et de filles », relève Antonio Guterres.
Il souligne que ces attaques empêchent des millions d’apprenants vulnérables d’accéder à l’éducation et exacerbent les risques de violences sexuelles et de recrutement d’enfants par des groupes armés. Il faut que cela cesse immédiatement. Les salles de classe doivent rester des lieux de paix et d’apprentissage, insiste Antonio Guterres. « Je me félicite des mesures prises par de nombreux pays pour protéger les établissements d’enseignement et je demande instamment à tous les États membres d’approuver et de mettre en œuvre la Déclaration sur la sécurité dans les écoles », exhorte-t-il. Avant de souligner que les obligations découlant du droit international et du droit international humanitaire doivent être respectées. Pour Antonio Guterres, il faut continuer de recenser les attaques, enquêter sur toutes celles qui sont commises et amener leurs auteurs à en répondre.
Le patron de l’ONU demande qu’en cette Journée internationale pour la protection de l’éducation contre les attaques et en vue du Sommet sur la transformation de l’éducation qui se tiendra prochainement, d’œuvrer ensemble pour garantir à toutes et à tous, un accès à une éducation sûre.
S. Sidibé