Nouhoum Togo : « Ce que les populations veulent d’abord, c’est de pouvoir cultiver, se nourrir et se déplacer »

Au cours de la rencontre entre les partis politiques et la commission de rédaction de l’avant-projet de Charte pour la paix et la réconciliation nationale le mardi dernier, Nouhoum Togo de l’Union pour la Sauvegarde de la République (USR) a indiqué qu’il est mal à l’aise en prenant la parole. Selon lui, 26 personnes, en train de cultiver à Dimbal à Bankass, ont été froidement abattues. Il a présenté ses condoléances à tous ces cultivateurs peuls et dogons qui souffrent à l’intérieur du pays. Il dira que s’ils sont invités pour parler de la paix, il est pour le principe. Toutefois, il soutient qu’ils ont affaire à des hommes qui de façon criminelle continuent à abattre les pauvres paysans à l’intérieur du Mali. Nouhoum Togo se demande comment avoir la paix avec ces gens. Il a évoqué les difficultés que traversent les populations à Bankass, Koro, Douentza. Selon lui, les populations n’arrivent plus à cultiver pour se nourrir, se déplacer en toute quiétude. Dans ces conditions, Nouhoum Togo demande comment s’asseoir et discuter pour ramener la paix ? Il dira que les populations de ces localités lui ont demandé de dire que la première chose qu’elles veulent d’abord, c’est de pouvoir cultiver, se nourrir, aller et venir en toute quiétude. Mais de nos jours, cela n’est pas du tout possible. D’après lui, dans le Centre, il y a eu plus de 200 morts en un mois. C’est pourquoi, les populations se demandent si ce qui leur arrive et les assassinats sont sus à Bamako.

A. Sanogo