Après le Mali et le Burkina Faso, deux pays qui traversent des périodes de transition, les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum au Niger ont dénoncé ce mercredi, les accords de coopération qui existaient avec la France dans les domaines de la défense et de la securité.
Pour le Mali, il s’agissait du traité de coopération en matière de défense signé le 16 juillet 2014. Pour le cas du Burkina Faso, cette dénonciation concernait l’accord d’assistance militaire technique conclu à Paris le 24 avril 1961 entre la République de Haute Volta et la République française y compris ses deux annexes.
Tout comme ces deux pays voisins, les nouvelles autorités nigériennes, dans un communiqué publié ce jeudi, ont indiqué que face à l’attitude désinvolte et à la réaction de la France relativement à la situation interne qui prévaut au Niger, le Comité national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) a décidé de dénoncer les accords de coopération dans le domaine de la défense et de la securité avec la France. Il s’agit notamment de l’accord du 19 février 1977 sur la coopération militaire technique, de l’accord du 25 mai 2013 relatif au régime juridique de l’intervention des militaires français au Niger pour la securité au Sahel, de l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la securité au Sahel. Mais aussi, l’arrangement technique du 2 janvier 2015 relatif au stationnement et aux activités du détachement interarmées français sur le territoire de la République du Niger. Ce n’est pas tout. Cette dénonciation concerne également le protocole additionnel du 28 avril 2020 à l’accord du 25 mars 2013 relatif au régime juridique de l’intervention militaire française au Niger pour la securité au Sahel et à l’accord du 19 juillet 2013 sur le statut des militaires français présents au Niger dans le cadre de l’intervention française pour la securité au Sahel ainsi que celui déterminant le statut du détachement non français de la force Takuba .
La France a réagi ce vendredi à cette dénonciation en soulignant que seules les autorités nigériennes légitimes étaient en mesure de les rompre. « La France rappelle que le cadre juridique de sa coopération avec le Niger en matière de défense repose sur des accords qui ont été conclus avec les autorités nigériennes légitimes », a indiqué le ministère français des Affaires étrangères, qui précise plus loin que ces autorités sont les seules que la France, comme l’ensemble de la communauté internationale, reconnaît.
La Nouvelle Voie du Mali