La Médiation internationale a tenu une réunion le 10 mai pour examiner l’état de mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger et s’accorder sur des mesures de nature à favoriser la relance effective du processus de paix. Les acteurs ont convenu de se réunir à nouveau dans les deux à trois prochaines semaines pour faire le point de la situation.
Cette information a été rendue publique ce mardi 17 mai par la Minusma qui indique que la rencontre était présidée par l’ambassadeur Boudjemaa Delmi, représentant de l’Algérie, chef de file de la Médiation internationale.
Dans le communiqué, il ressort que les membres de la Médiation internationale ont été informés des consultations conduites par le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies au Mali et chef de la Minusma, avec les parties signataires. Et ce, conformément aux conclusions de la rencontre tenue le 20 avril dernier.
Par ailleurs, les membres de la Médiation internationale se sont félicités de la disponibilité de la Minusma à apporter un soutien logistique, technique, financier et politique pour la réussite de la réunion décisionnelle de haut niveau. Rappelant que l’Accord de paix entre dans sa 7ème année et avec un retard considérable accusé dans sa mise en œuvre, les membres de la Médiation internationale ont souligné la nécessité, pour les parties maliennes, d’honorer pleinement et avec urgence, leurs engagements. « Il est, en effet, impératif que les populations puissent enfin jouir des dividendes tant attendus de la paix, y compris la fin de la violence multiforme qui affecte de nombreux civils en différents endroits du Mali en particulier et du Sahel, plus généralement… », souligne le document.
Les membres de la Médiation internationale ont réaffirmé que la mise en œuvre diligente et effective de l’Accord de paix demeure une des conditions essentielles pour le retour de la paix et la stabilisation dans la durée, du Mali. Ainsi que leur intention, dans la période à venir, de renforcer leurs interactions avec les parties maliennes, à travers une série d’actions spécifiques. Il s’agira, d’après le texte, de réitérer «la nécessité d’avancées rapides, ainsi que leur engagement à jouer pleinement leur rôle de garant de l’Accord de paix et à accompagner, dans ce cadre, toute volonté sincère pour faire avancer le processus de paix ». En outre, les membres de la Médiation internationale ont marqué leur appréciation de la récente visite à Bamako du président du Conseil d’administration du Centre Carter, Jason Carter. Il a déclaré avoir ressenti à travers ses entretiens avec le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta et le gouvernement malien, l’engagement inconditionnel et ferme à mettre en œuvre l’Accord pour la paix qu’ils estiment important pour la réussite de la Transition.
S. Sidibé