Le Parlement de la Cedeao va constituer un comité adhoc de médiation pour travailler avec toutes les parties prenantes en vue de faire revenir le Mali, le Burkina et le Niger dans l’organisation sous-régionale. L’annonce a été faite par le premier vice-président du Parlement de la Cedeao Jibrin Barau le mardi 21 mai dernier à l’ouverture de la 2ème session extraordinaire de l’institution à Kano dans le nord du Nigeria.
Cette annonce a été faite après que les députés en session ont constaté l’absence de leurs collègues du Mali, du Burkina et du Niger. Dans la perspective de convaincre les trois pays qui ont décidé de se retirer de l’organisation de revenir sur leur décision, le premier vice-président du Parlement de la Cedeao a indiqué qu’il proposerait en consultation avec ses collègues du bureau, la nomination d’un comité ad hoc de médiation dont le mandat sera de travailler pour amener les trois pays à revenir sur leur décision et à promouvoir le dialogue en vue de résoudre les conflits dans la région. Pour soutenir son appel à l’endroit des trois pays qui ont décidé de quitter l’organisation sous-régionale pour créer l’Alliance des Etats du Sahel (AES), le vice-président du Parlement de la Cedeao a justifié cette décision comme conforme à l’appel lancé par le président de la commission en faveur d’une intervention urgente du Parlement pour résoudre les problèmes urgents de la communauté. De ce fait, le président a souligné l’urgence de s’associer aux efforts en cours visant à éviter la désintégration du bloc régional qui pourrait survenir avec le départ du Mali, du Burkina et du Niger.
L’ancien Premier ministre Moussa Mara a réagi à la mise en place de ce comité. Il a encouragé les autorités maliennes à accueillir favorablement la mise en place par l’organisation sous-régionale d’un groupe de dialogue en vue d’une issue négociée à la crise. « Je leur demande, en compagnie de nos frères du Burkina et du Niger de bien vouloir engager ce dialogue qui offrira le cadre d’une Cedeao reformée, reflétant mieux la volonté des peuples et contenant l’ensemble de ses membres fondateurs comme cela est souhaité par les nouvelles autorités sénégalaises », a exhorté l’ancien Premier ministre Moussa Mara.
F. Sissoko