Dans son rapport trimestriel couvrant la période du 1er juillet au 30 septembre dernier et rendu public le mercredi 09 novembre, la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma) s’est félicitée de la réaffirmation par les autorités maliennes de leur engagement en faveur de la promotion et de la protection des droits de l’Homme.
La Mission relève également les efforts déployés par les autorités maliennes dans la lutte contre l’impunité, y compris en relation avec les textes relatifs au code pénal, au code de procédure pénale et au code de justice militaire. Ainsi, que le renforcement de la compétence du Pôle judiciaire spécialisé de lutte contre le terrorisme et la criminalité transnationale et la poursuite des formes contemporaines d’esclavage et pratiques assimilées.
Le rapport note plus de 375 violations et atteintes aux droits de l’Homme et au droit international humanitaire (243 civils tués, 55 enlevés/disparus et 77 blessés). « Ces données documentées représentent une baisse de 20% comparativement au trimestre précédent (467 cas recensés, dont 317 civils tués, 73 enlevés/disparus et 77 blessés) », précise le texte.
Sur 375 violations et atteintes aux droits de l’Homme, la Minusma dit avoir documenté « 163 atteintes aux droits de l’Homme imputables aux groupes tels que le JNIM, l’État islamique au Grand Sahara (EIGS) et autres groupes similaires au cours de la période en revue, soit un pourcentage de 43% de l’ensemble des violations et atteintes documentées ». Ces chiffres représentent une baisse de 45% en comparaison au trimestre précédent (297 entre la période d’avril à juin 2022).
La Mission onusienne indique également que les milices et autres groupes armés d’autodéfense communautaires ont été responsables de 33 atteintes aux droits de l’Homme, soit 9% du total des violations et atteintes répertoriées. Ce qui fait une baisse de 3% par rapport au trimestre précédent. « Les atteintes aux droits de l’Homme imputables aux groupes armés signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali s’élèvent à 17. Ce chiffre représente 5% de l’ensemble des violations et atteintes et une hausse de 21% en comparaison avec le trimestre précédent », souligne le document.
Pour ce qui concerne les Forces de défense et de sécurité du Mali, la Minusma affirme avoir documenté 162 violations de droits de l’Homme imputables à celles-ci, soit une hausse de 33% en comparaison au trimestre passé et représentent 43% du total des actes de violences documentés, selon la Mission onusienne. Pour la Minisma, le Centre du pays demeure l’épicentre des actes de violences, notamment la région de Bandiagara (101) suivie de celles de Gao (75), Ménaka (73), Mopti (50), Ségou (33), Douentza (23), Tombouctou (13), Kayes (4) et Koulikoro (3).
S. Sidibé