Mali-Burkina-Niger : Les chefs d’Etat créent la Confédération des Etats du Sahel

Les chefs d’Etat du Mali, du Burkina Faso et du Niger, réunis le samedi dernier à Niamey pour leur sommet inaugural, ont décidé de la création de la Confédération ‘’Alliance des Etats du Sahel’’ (AES). 

Ce sommet, premier du genre, s’est tenu après trois grandes rencontres ministérielles tenues à Bamako du 23 novembre au 1er décembre 2023, à Ouagadougou du 12 au 14 février et à Niamey, le 17 mai derniers.

La rencontre des hauts fonctionnaires suivie de celle des ministres des Affaires étrangères qui se sont tenues à Niamey s’étaient penchées sur les recommandations des réunions de Bamako et de Ouagadougou. Elles étaient consacrées à la poursuite des échanges sur les textes qui régiront le fonctionnement de la Confédération entre les pays qui ont décidé de lier leur destin à travers l’AES à savoir le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Elles ont statué sur l’avant-projet de Traité portant création de la Confédération, le projet de Règlement intérieur du Collège des chefs d’Etat et le projet de Communiqué final du sommet inaugural des chefs d’Etat de la Confédération de l’AES.

Après ces rencontres préparatoires, les chefs d’Etat du Mali, le Colonel Assimi Goïta, du Burkina Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré et du Niger, le Général de brigade Abdourahamane Tiani se sont retrouvés à Niamey le samedi dernier pour leur premier sommet.

Cette première session du collège des chefs d’Etat a permis de passer en revue les grands défis communs aux Etats de l’Alliance notamment les questions de sécurité et de défense, de diplomatie, d’intégration économique et de développement. Mais également, celle de la Confédération dans l’actuel contexte géopolitique.

A l’issue de ce sommet, les trois chefs d’Etat ont décidé, comme recommandé par les réunions des ministres des Affaires étrangères, de créer la Confédération ‘’Alliance des Etats du Sahel’’, de doter cette Confédération des instruments propres pour le financement de la politique économique et sociale et de mettre en place des mécanismes visant à faciliter la libre circulation des personnes, des biens et des services au sein de l’espace AES.

F. Sissoko