La Mission permanente de la Côte d’Ivoire auprès des Nations unies, à travers une lettre datant du 11 novembre, a annoncé la décision de retrait progressif des personnels militaires et de police ivoiriens déployés au sein de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
Selon la lettre, la relève de la compagnie de protection des soldats ivoiriens basée à Mopti ainsi que le déploiement des officiers d’état-major et des officiers de police, prévus respectivement en octobre et novembre 2022, ne pourront plus être effectués. Le document précise aussi que la Côte d’Ivoire n’envisage pas de relever, en août 2023, les militaires et autres éléments présents au sein de la Minusma.
Cette décision intervient alors que 46 militaires ivoiriens arrêtés le 10 juillet dernier à l’aéroport international président Modibo Keïta de Bamako attendent d’être fixés sur leur sort. Au départ, ils étaient au nombre 49 militaires. Parmi ceux-ci, trois personnels féminins ont été libérés pour des raisons humanitaires suite à une médiation du président togolais, Faure Gnassingbé.
Rappelons que dans une déclaration en date du 03 septembre dernier, Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du chef d’Etat ivoirien a indiqué que la Côte d’Ivoire déplore que des manquements et des incompréhensions aient été à l’origine de cet évènement fortement regrettable. Avant de promettre que son pays, soucieux de maintenir des relations de bon voisinage avec le Mali s’engage à respecter les procédures des Nations unies ainsi que les nouvelles règles et dispositions maliennes édictées et relatives au déploiement des forces militaires dans le pays.
Avant le pays d’Alassane Ouattara, le Royaume-Uni avait également annoncé le lundi 14 novembre, le retrait anticipé de ses forces de la Minusma. Le secrétaire d’État britannique à la Défense, James Heappey, a déclaré devant la Chambre des Communes, que leur contingent composé de 300 soldats, stationné au Mali depuis 2020 dans le cadre du déploiement de la Minusma, partira plus tôt que prévu.
S. Sidibé