Dans un communiqué publié ce mercredi, la Commission nationale des droits de l’Homme (CNDH) a félicité le gouvernement et les autorités judiciaires locales pour l’avancée significative enregistrée en matière de lutte contre l’impunité en lien avec le fléau de l’esclavage par ascendance. La commission rappelle qu’elle s’est saisie, depuis au moins cinq ans, des violations et atteintes des droits humains en lien avec l’esclavage par ascendance et les pratiques assimilées. À cet effet, elle a eu à formuler des recommandations pertinentes à l’attention des autorités notamment une stratégie de lutte axée sur la sensibilisation, le plaidoyer, la répression, le cas échéant, de toute infraction en lien avec cette atteinte à la dignité humaine.
Suite à la tenue, du 17 février au 17 mars de la session spéciale de la Cour d’assises de Kayes sur les dossiers relatifs à la pratique de l’esclavage par ascendance, se fondant entre autres, sur la Constitution du 25 février 1992, la Charte de la Transition, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples, la CNDH félicite le gouvernement et les autorités judiciaires locales pour cette avancée significative en matière de lutte contre l’impunité en lien avec ce fléau. Elle encourage le gouvernement dans le respect de ses engagements, à protéger et respecter les droits humains, à lutter efficacement contre l’esclavage par ascendance. Aussi, la CNDH invite le gouvernement à initier, dans les meilleurs délais, un dialogue inclusif en vue de la résolution durable de cette question préoccupante. Enfin, elle rassure l’opinion publique nationale et internationale qu’elle suit, conformément à son mandat, avec une attention soutenue, la situation des droits de l’Homme en général et la question de l’esclavage en particulier. Car pour la commission, la protection des droits de l’Homme est une responsabilité partagée.
La Nouvelle Voie du Mali