Dans un communiqué publié mardi, le gouvernement burkinabè s’est réjoui de la libération de Kidal après plusieurs années sous le joug des terroristes. Selon les autorités du Faso, le 14 novembre, les Forces armées maliennes (FAMa) ont repris Kidal et brisé la chape de plomb longtemps maintenue sur les populations par une horde d’obscurantistes . Avec cette victoire d’étape importante vers la libération totale du pays, c’est un jour nouveau qui se lève pour les populations du septentrion malien et pour le Mali dans son ensemble. Le gouvernement burkinabè salue cette reprise de la ville de Kidal et rend un vibrant hommage aux hommes et aux femmes qui se sont engagés, corps et âme, pour rendre cette victoire possible. Il réaffirme son soutien indéfectible au gouvernement du Mali et au peuple malien à cette étape charnière de la lutte contre le terrorisme dans notre espace sahélien, un combat dont la finalité est d’offrir à nos peuples une autre perspective que l’horizon de ténèbres dessiné et planifié par les terroristes et leurs soutiens internationaux. « Certes, il reste du chemin à parcourir pour la reconquête de l’intégrité territoriale de nos Etats, mais nous mènerons ces combats ensemble notamment dans le cadre de l’Alliance des Etats du Sahel (AES) pour remporter une victoire définitive contre la barbarie et la terreur et asseoir les fondements d’une paix, d’une securité et d’une stabilité durables au Sahel », a indiqué le gouvernement burkinabè.
Les nouvelles autorités nigériennes ont aussi exprimé leur joie pour la libération de Kidal par les FAMa. Pour le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), cette ville martyre était restée sous le joug des terroristes et leurs sponsors responsables de la déstabilisation du Mali ainsi que de l’ensemble du Sahel depuis plusieurs années. Le CNSP, le gouvernement et le peuple nigérien tiennent à rendre un vibrant hommage aux FAMa, aux dignes populations de Kidal et à l’ensemble du grand peuple malien qui par leur sacrifice, leur résilience et leur détermination, ont permis cette libération.
Cette grande victoire constitue, sans doute, un tournant décisif dans le ferme engagement des plus hautes autorités maliennes à libérer totalement leur pays et à œuvrer pour un Mali uni où les populations vivent en paix et en toute fraternité retrouvée. « En ces moments historiques, le CNSP, le gouvernement et le peuple nigérien se tiennent résolument aux côtés des autorités et du peuple malien dans la poursuite des nobles idéaux de sauvegarde de la souveraineté de nos Etats et de la dignité de nos peuples » ont indiqué les autorités nigériennes.
Le soutien de ces deux pays au Mali n’est pas une surprise. Les trois Etats ont créé il y a quelques semaines l’Alliance des Etats du Sahel (AES). L’objectif visé à travers cette Alliance est d’établir une architecture de défense collective et d’assistance mutuelle aux parties contractantes. Avec cette Alliance, les trois pays s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée dans leur espace commun. Ils œuvreront en outre à la prévention, à la gestion et au règlement de toute rébellion armée ou autre menace armée portant atteinte à l’intégrité du territoire et à la souveraineté de chacun des pays membres en privilégiant les voies pacifiques et diplomatiques et en cas de nécessité, useront de la force pour faire face aux situations de rupture de la paix et de la stabilité. Aussi, toute atteinte à la souveraineté et à l’intégrité du territoire d’une ou plusieurs parties contractantes sera considérée comme une agression contre les autres pays et engagera un devoir d’assistance et de secours de toutes les parties de manière individuelle ou collective y compris l’emploi de la force armée pour rétablir et assurer la securité au sein de l’espace couvert par l’Alliance.
Abdoul Sanogo