Lors d’une visite d’amitié effectuée à Libreville au Gabon ce lundi 17 janvier, le président ivoirien Alassane Ouattara, s’est exprimé sur les sanctions de la Cedeao contre le Mali en réponse à la question d’un journaliste qui voulait savoir si elles sont tenables à court et moyen terme par ses pays frontaliers dont la Côte-d’Ivoire.
« Nous sommes très malheureux d’avoir eu à imposer ces sanctions. Nous avons tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables. C’est vraiment à notre corps défendant que nous avons mis ces sanctions en place. Notre souhait, c’est que cela soit levé le plus rapidement possible », a indiqué le président ivoirien. Mais pour cela, dit-il, il faut un chronogramme crédible. « Il est inadmissible qu’un régime militaire reste en place pendant un quinquennat. Autant faire des élections. La sécurité se détériore, la situation des populations est difficile aussi bien au Mali que dans les pays voisins tels que le Sénégal et la Côte d’Ivoire », a laissé entendre le chef d’Etat ivoirien.
Nous en sommes aussi malheureux que les Maliens, a fait savoir le président Ouattara. Avant d’expliquer que c’est la junte qui doit prendre les initiatives et redémarrer les négociations. « Il s’agit de nous proposer une durée raisonnable et l’application de cette durée avec des conditions qui seront posées par les négociateurs pour permettre la levée progressive des sanctions. C’est cela notre souhait », a conclu le président ivoirien.
S. Sidibé