Ces propos viennent du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. C’était à l’occasion de la session d’appropriation du Programme national d’éducation aux valeurs (Pnev), qui s’est tenue le vendredi dernier au Centre international de conférences de Bamako (CICB). Occasion pour le chef du gouvernement de revenir sur les actions majeures réalisées à la suite des Assises nationales de la Refondation (ANR) dont découlent toutes les réformes entreprises par les autorités de la Transition.
Dans ses propos, Dr Choguel Kokalla Maïga a beaucoup insisté sur le changement de paradigme exigé par le peuple malien. À ses dires, « on a fait la rectification et il nous faut aujourd’hui la clarification. Car, on ne peut pas continuer dans la confusion ».
Rappelant sa première rencontre avec la classe politique, le Premier ministre a indiqué avoir exposé sa vision de la Transition. « Il y a certains qui m’ont dit mais vous n’êtes pas venus pour ça. Vous êtes venus pour organiser les élections et partir. C’est un gouvernement élu qui doit faire les réformes », a-t-il laissé entendre. En réponse, le patron de l’Administration malienne a fait savoir que l’histoire a une logique. Ce faisant, il expliquera que les forces qui ont amené le changement, c’est elles qui dictent le tempo de la Transition avec l’Armée. Il dit aussi avoir expliqué aux forces politiques et civiles que sans l’Armée, elles n’iront nulle part. Cela pour souligner le rôle crucial de l’Armée pour la souveraineté du pays. Sans oublier de signaler également le rôle des forces politiques et sociales.
Dr Choguel Kokalla Maïga a surtout appelé les Maliens à l’union sacrée autour des autorités pour conduire cette Transition. Toutefois, il prévient : « tous ceux qui veulent mettre les bâtons dans les roues, nous n’allons jamais l’accepter ». Avant d’indiquer que « c’est le temps de la clarification aujourd’hui ». Pour lui, la parole est donnée aux politiques pour deux raisons. Selon lui, il y en a qui parlent pour expliquer ce qu’ils veulent. Et d’autres qui parlent pour cacher leurs vraies intentions. D’après le chef du gouvernement, le Mali n’acceptera pas que ceux qui ne sont pas pour le changement lui dictent où il doit aller. Il a ajouté que les Maliens ne vont pas suivre pour aller en arrière, tout en indiquant que le Malikura ne peut se faire sans l’apport de tous les Maliens.
S. Sidibé