En s’octroyant un 3e mandat, l’ancien président Alpha Condé a induit la Guinée dans une crise diplomatique avec des pays voisins avec la fermeture des frontières. Du moins selon le ministre des affaires étrangères, de la coopération internationale, de l’intégration africaine et des guinéens de l’étranger. Il estime que Morissanda Kouyaté estime que l’arrivée de la junte au pouvoir le 5 septembre 2021 a donné un nouveau souffle à la diplomatie guinéenne.
‘’Avec l’arrivée du CNRD, nous nous attendions tous à ce que les portes et fenêtres soient fermées. Déjà ,les frontières avec le Sénégal, la Sierra Leone, la Guinée Bissau étaient fermées. On s’attendait à ce qu’on ferme les autres. Parce qu’on s’attendait à des sanctions. Mais on a eu 10 ambassadeurs qui sont venus de tous les pays amis (…). Et dans les mois à venir, nous aurons 17 nouveaux ambassadeurs’’, annonce Morissanda Kouyaté dans « Le dossier de la semaine ».
A ceux qui soutiennent que la Guinée est dans une mauvaise posture diplomatique, le ministre des affaires étrangères répond : ‘’Les sanctions de la Cedeao, ce sont des cases qu’on coche. S’il y a un changement dans un pays qui ne répond pas à ce que la Cedeao veut, on coche les cases. Mais au-delà de ces sanctions habituelles, nous aussi, nous voulions cocher des cases en disant que la Cedeao ne nous a pas protégés quand tout allait mal’’.
Il précise qu’entre ‘’nous, on ne se bagarre pas. Nous sommes en train de reconnaitre les différentes erreurs et de se parler pour que les guinéens ne soient pas pénalisés par la faute de certains dirigeants de la Guinée et de la Cedeao. Maintenant, nous allons tous nous battre pour redynamiser nos relations’’.
Toutefois, rappelle le chef de la diplomatie guinéenne, ‘’il y a eu un changement dans ce pays suite à un constat d’un passé récent. Mais les décisions pour changer la Guinée dans le bon sens du développement, personne d’autre ne viendra nous aider autrement sur ce que nous proposons. Ce n’est pas à une organisation de nous dire d’aller à droite ou à gauche. Nous disons là où nous allons et nous proposons à la communauté internationale. Ce sont des amis (…)’’.
Mais, clarifie-t-il, ‘’dire que vous avez proposé une transition de 36 mois, nous ne sommes pas d’accord. Ça ne se pose pas en ces termes (…). Ce qui nous intéresse, c’est ce qui va être fait dans cette durée pour changer la Guinée’’.
VisionGuinee.Info