Suite aux multiples réclamations de meilleures conditions d’études et en vue de faire l’état des lieux des locaux de l’Institut National des Arts (INA) et de s’enquérir des conditions d’études des élèves, le Ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, des Conseillers nationaux, membres des Commissions des Finances, de l’Économie, du Plan et de la Promotion du secteur privé, des industries et des mines, de l’Education, de la Culture, des Technologies de l’Information et de la Communication, de l’Artisanat et du Tourisme et celle des Travaux publics, de l’Habitat, des Domaines et des Transports du CNT et le représentant du Ministère de l’Urbanisme, de l’Habitat, des Domaines, de l’Aménagement du Territoire et de la Population étaient le lundi 6 décembre 2021, à l’Institut national des Arts, sis au quartier de Bagadadji, en Commune II du District de Bamako.
L’objectif de cette visite: constater de visu les conditions dans lesquelles les élèves, le corps professoral et la Direction de l’établissement et juger de la pertinence de la délocalisation de l’établissement vers la Zone aéroportuaire. A l’issue de la visite, bien que les visiteurs soient unanimes sur la nécessité d’une délocalisation, les avis divergent quant au sort réservé au titre foncier de l’INA, vieux de près de 90 ans.
La visite a permis au ministre en charge de la Culture et aux membres de la Commission Education, Culture, Artisanat et Tourisme, Communication et Nouvelles Technologies du CNT de relever globalement que les conditions ne sont pas optimales pour mener des activités pédagogiques et artistiques sur le site actuel de l’Institut national des Arts. Situé en plein cœur du centre-ville de Bamako, l’Institut national des Arts est envahi depuis près de trente ans par des commerces anarchiquement installés. Les activités pédagogiques et de création, qui nécessitent de la quiétude et de l’inspiration, se trouvent ainsi perturbées par des nuisances et pollutions sonores émanant des milliers de forains et de la noria de SOTRAMA qui défilent toutes les secondes mais aussi par des forains qui utilisent anarchiquement les toilettes de l’école, la cour comme déversoir d’ordures et comme parking mais aussi parfois comme dortoir pour sans domicile fixe.
Tout le monde est unanime quant à l’impossibilité, à long terme, d’utiliser les locaux de l’établissement pour des activités pédagogiques et socioculturelles et sur l’urgence de déguerpir les occupants illicites.
Si la délocalisation n’est pas en soi un problème, les membres du CNT pensent que la convention de cession annoncée du titre foncier de l’INA, qui entraînera de facto le changement de sa vocation par son futur acquéreur, doit être renégociée pour préserver le bâtiment.
CC/MACIHT