Après le conseil des ministres inaugural à Koulouba et le premier conseil de cabinet à la Primature, le Premier ministre Général de division Abdoulaye Maïga a décidé d’allouer les 2/3 de ses fonds de souveraineté aux œuvres sociales du Président de la Transition. Il en a fait l’annonce au cours d’un discours diffusé dans la soirée du mercredi dernier sur la télévision nationale.
Dans son discours, le chef du gouvernement a remercié le chef de l’Etat pour sa nomination en tant que Premier ministre. Il a expliqué que la lettre de cadrage qu’il lui a remis lors du conseil des ministres inaugural comporte huit domaines à savoir la défense et la sécurité, la poursuite des réformes politiques et institutionnelles, la satisfaction des besoins élémentaires des populations grâce à une économie forte, l’amélioration de la couverture sanitaire et le développement d’un système de solidarité nationale, l’amélioration du système éducatif et l’emploi des jeunes. Mais également, l’apaisement du climat social, le renforcement de la diplomatie pour défendre les intérêts nationaux, le raffermissement des relations de coopération avec les partenaires respectueux de la souveraineté du Mali, la protection des Maliens établis à l’extérieur et la création des conditions en vue d’élections transparentes et apaisées qui mettront un terme à la Transition.
Pour ce faire, le Général de division Abdoulaye Maïga dira que le gouvernement a été instruit d’élaborer un plan d’action global. Lui et les membres du gouvernement se sont engagés à tout mettre en œuvre pour atteindre les objectifs qui leur sont assignés avec professionnalisme, en application des directives du Président de la Transition.
Dans l’exécution de cette mission, le Premier ministre a sollicité l’accompagnement de tout le peuple malien, en particulier pour la réalisation de l’union sacrée régulièrement prônée par le chef de l’Etat, dont les allocutions se terminent toujours par l’expression « ensemble, nous ferons le Malikura ». Abdoulaye Maïga a pris l’engagement d’observer scrupuleusement les trois principes du chef de l’Etat à savoir lerespect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et choix de partenaires opérés par le Mali ainsi que la défense des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions prises. Avant de promettre que dans sa démarche, la franchise et la loyauté seront de mise.
« Nous n’oublierons jamais que la priorité absolue demeure l’amélioration de la situation sécuritaire, d’autant plus que nous avons perdu en 2012 plus de la moitié de notre territoire », a indiqué le Premier ministre. Il s’est réjoui que grâce au leadership du chef de l’Etat, en trois ans, l’intégrité du territoire national a été recouvrée faisant du Mali, un pays miraculeux. Le Premier ministre a précisé qu’en cas d’arbitrage budgétaire entre les questions de sécurité et toute autre question, la priorité sera accordée à la sécurité. Toutefois, il a annoncé que le gouvernement prendra plusieurs dispositions pour poursuivre la réduction du train de vie de l’Etat. Abdoulaye Maïga a salué la pertinence des œuvres sociales du Président de la Transition, qui a décidé d’allouer les 2/3 de ses fonds de souveraineté à des actions de bienfaisance.
Contrairement à ses deux prédécesseurs sous la transition à savoir Moctar Ouane et Dr Choguel Kokalla Maïga récemment débarqué, le Général de division Abdoulaye Maïga a décidé d’allouer les 2/3 de ses fonds de souveraineté aux œuvres sociales du Président de la Transition dont le dispositif est fonctionnel et efficace. Le troisième Premier ministre de la Transition a donc décidé d’emboiter le pas au chef de l’Etat en mettant la majeure partie de ses fonds de souveraineté à sa disposition pour ses œuvres sociales qui continuent de soulager les populations défavorisées de plusieurs localités du pays et quartiers de la capitale. Cette décision du nouveau chef du gouvernement a été bien accueillie au niveau de l’opinion. Certains pensent que le Premier ministre envoie ainsi un message aux autres institutions particulièrement au Conseil national de Transition (CNT) qui était, il y a quelques mois, sous les feux des critiques à cause des avantages faramineux dont son président et les membres bénéficient malgré le contexte de crise dans lequel se trouve le pays.
F. Sissoko