Il a été élu à la tête de l’Association des Amis de la Culture Peule (Tabital Pulaaku) à l’issue du 3ème congrès qui s’est tenu les 19 et 20 octobre derniers face à Me Hassane Barry.
Ce 3ème congrès a eu lieu au Centre international de conférences de Bamako sous le thème : « paix et concorde ». La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Artisanat, de la Culture, de l’Industrie hôtelière et du Tourisme, Andogoly Guindo, en présence du président du bureau sortant de l’Association, l’ancien ministre Abou Sow.
Cette rencontre statutaire a enregistré la participation de nombreux amis de la culture peule dont l’ancien Premier ministre, Moussa Mara, l’ancien ministre Me Mountaga Tall, le président de l’Association Gina Dogon, l’ancien président de la Cour suprême Nouhoun Tapily, le président de l’Association pour la promotion de la culture soninké, l’ancien ministre Abdrahamane Sylla, des représentants de plusieurs associations et des délégués venus de plus de 140 cercles du pays.
Au cours de deux jours de travaux, les délégués ont examiné et validé les rapports d’activités et financiers du mandat écoulé. Avant d’adopter des recommandations, de formuler des motions de félicitation et de procéder à l’élection d’un nouveau bureau exécutif pour les quatre prochaines années.
Le président sortant Abou Sow qui ne brigue pas un 2ème mandat a remercié les autorités de la Transition pour leur esprit d’écoute et leur engagement pour la résolution des doléances formulées par son équipe, chaque fois que celles-ci étaient en phase avec l’intérêt du peuple malien. Toutefois, il invité le gouvernement à plus d’efforts pour éviter les dérives pouvant conduire à l’amalgame et au délit de faciès. Abou Sow a précisé que tous les peuls ne sont pas terroristes et les terroristes ne sont pas peuls, même s’il reconnait avec beaucoup d’amertume que la langue de sa communauté soit très souvent utilisée par les ennemis de la paix qui ont également réussi à embarquer certains jeunes dans leur aventure.
Pour sa part, le ministre en charge de la Culture, Andogoly Guindo qui a présidé la cérémonie d’ouverture a indiqué que la culture est un puissant marqueur d’identité et un facteur de paix et de vivre-ensemble. D’après lui, la culture est comme un disjoncteur électrique. Ainsi, quand la tension monte au point de prendre feu, il suffit de l’actionner avec précaution pour que la température baisse.
Le congrès de deux jours a abouti à l’élection d’un nouveau bureau présidé par Sékou Mamadou Barry pour un mandat de 4 ans, faute de consensus autour d’un candidat.
Le tout nouveau président qui a remporté le vote face à Me Hassane Barry dit placer son mandat sous le signe de la paix, de la réconciliation nationale, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble. Ce fut sa première réaction après son élection. Avant de rendre un vibrant hommage à son aîné et challenger, Me Hassane Barry pour son esprit fair-play pour l’avoir félicité après sa défaite. Pour lui, Tabital Pulaaku n’est ni l’association des peulhs, ni une association politique. Mais un regroupement des amis de la culture peule, ouvert à toutes les ethnies partageant les valeurs patrimoniales de cette communauté. D’après Sékou Mamadou Barry, il n’y a pas une seule communauté, un seul groupe éthique au Mali qui n’a pas de pacte avec les peulhs. Mais les plus connus sont ceux avec les bobos et les forgerons. C’est pourquoi, il considère la communauté peule comme le ciment de la société malienne. D’après lui, il s’agira pour son équipe de s’atteler à faire ressortir tous ces pactes et les utiliser à bon escient pour la paix, la réconciliation nationale et le vive-ensemble.
A.Traoré