Education : Le gouvernement prend des mesures pour permettre la rentrée scolaire le 4 novembre   

Le comité interministériel de gestion des crises et catastrophes est en train de tout mettre en œuvre pour que la rentrée scolaire 2024-2025 se tienne le lundi 4 novembre prochain.

Ces derniers jours, le comité tient régulièrement des réunions pour faire face à la situation des inondations qui ont frappé la capitale et plusieurs localités du pays, endommageant certaines écoles et poussant les sinistrés à trouver refuge dans des établissements scolaires.

Les dernières pluies qui se sont abattues sur la capitale et dans plusieurs localités ont augmenté le nombre de ces sinistrés. Le comité interministériel s’était réuni le lundi 7 octobre à la Primature pour faire l’état des lieux des inondations, des écoles endommagées et effondrées.

Lors de cette réunion, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le Général Daoud Aly Mohammédine a présenté la situation actualisée des inondations. Selon lui, du 1er au 7 octobre, il a été enregistré 7 cas d’inondations dont 1 cas à Mopti, 3 à Koulikoro et 3 dans le District de Bamako, 7 cas d’effondrements à Bamako, un cas de perte en vie humaine. Du début de l’hivernage au 7 octobre, le ministre a précisé qu’il a été enregistré à travers le pays, 656 cas d’inondation, 8 cas de foudres, 6 cas de vents violents, 37.099 cas d’effondrements, 47.955 ménages sinistrés touchant 264.648 personnes dont 73.882 hommes, 73.140 femmes avec 177.626 enfants. « Nous déplorons pendant toute cette période, 77 cas de pertes en vies humaines et 148 blessés. Sur le plan météorologique, le risque d’inondations demeure avec les activités pluvio-orageuses en cours », a prévenu le ministre Daoud Aly Mohammedine.  D’après lui, la situation hydrologique le long des fleuves Bani et Niger est marquée par la poursuite de la montée des eaux. Il explique que cette tendance actualisée est marquée par une montée exceptionnelle due à d’important apports d’eaux des pays voisins dans les hauts bassins. Le ministre a fait savoir que les seuils d’alerte ont été dépassés dans certaines localités comme Banankoro, Kéniéroba, Bamako, Ké-macina, Beleny Keny (San), Sofara, Mopti et Diré. Selon lui, les lâchers d’eau du barrage de Manantali ont commencé le jeudi 3 octobre tandis que ceux de Selingué se poursuivent.

Lors de cette rencontre,le ministre de l’Education nationale, Amadou Sy Savané avait fait le point des écoles inondées, endommagées, effondrées ou occupées par les sinistrés dans les 26 académies d’enseignement du pays. Selon lui, il y a 167 écoles inondées et 256 effondrées ou endommagées. Au cours de la rencontre, il a été décidé de la création d’un comité restreint composé des représentants de tous les départements ministériels auprès du ministre de l’Education nationale pour une gestion diligente de la situation des écoles.

Après la réunion du lundi, le Comité interministériel de gestion des crises et catastrophes s’est encore réuni le jeudi 10 octobre à la Primature sous la présidence du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Le ministre de l’Éducation nationale, Amadou Sy Savané, a présenté un rapport détaillé sur l’état des infrastructures scolaires à travers le pays. Il a expliqué les défis majeurs auxquels le secteur de l’Education fait face tout en insistant sur l’urgence de prendre des mesures pour permettre aux élèves de retrouver leur cadre d’apprentissage.

Le Comité interministériel a abordé les mesures urgentes à mettre en place pour la réhabilitation des établissements endommagés et la réouverture des écoles, actuellement occupées par des sinistrés, en collaboration avec les collectivités et les partenaires techniques et financiers. Des solutions temporaires telle que la mise en place d’écoles sous des tentes, en collaboration avec les départements de la Défense et de la Sécurité, ont été envisagées pour assurer la continuité des cours dans les zones les plus touchées.

Le Comité s’est encore réuni le mardi 15 octobre dernier pourévaluer la situation des établissements scolaires affectés par les inondations, notamment ceux qui sont occupés, inondés, effondrés ou endommagés.

Le ministre de l’Éducation nationale a sollicité l’intervention du ministre d’État, ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, afin qu’il instruise les gouverneurs de procéder à l’évacuation des écoles occupées. Grâce au soutien de l’UNICEF, chef de file des partenaires internationaux, des tentes, abris provisoires seront installés pour servir de salles de classe provisoires. Les académies d’enseignement sont invitées à identifier des espaces pouvant accueillir les élèves dans le cadre de la rentrée scolaire prévue pour le 4 novembre.

Il a également été question de délocaliser temporairement les élèves des écoles inondées vers d’autres établissements, en attendant la réhabilitation des infrastructures, y compris les salles de classe et les latrines. Le coût total de mise en œuvre de ce projet a été estimé à 600 millions de FCFA.

F. Sissoko