Le coauteur des attaques contre 10 bâtiments à caractère religieux et historique à Tombouctou, Ahmad Al Faqi Al Mahdi a été libéré ce dimanche 18 septembre par la Cour pénale internationale (CPI), rapportent plusieurs sources. Toutefois, pour le moment, il n’y a eu aucune déclaration officielle sur sa libération.
En effet, selon une décision relative à l’examen de la question d’une réduction de la peine d’Ahmad Al Faqi Al Mahdi, publiée le 25 novembre 2021, il est indiqué que la peine initiale qui lui a été infligée est réduite de deux années. Ainsi, la date de fin d’exécution de la peine infligée à Ahmad Al Mahdi était fixée au 18 septembre 2022.
D’après la même source, qui explique cette réduction, la CPI peut réduire la peine si elle constate que la personne a, dès le début et de façon continue, manifesté sa volonté de coopérer avec la Cour dans les enquêtes et poursuites de celle-ci. Aussi, si la personne a facilité spontanément l’exécution des décisions et ordonnances de la Cour dans d’autres cas, en particulier en l’aidant à localiser des avoirs faisant l’objet de décisions ordonnant leur confiscation, le versement d’une amende ou d’une réparation peut être employé au profit des victimes. S’y ajoutent d’autres facteurs prévus dans le règlement de procédure et de preuve attestant un changement de circonstances manifeste aux conséquences appréciables de nature à justifier la réduction de la peine.
Il ressort également du document qu’Ahmad Al Mahdi, une fois en liberté, le collège des juges examinera dans quel pays celui-ci sera libéré.
Pour rappel, le 27 septembre 2016, la Chambre de première instance de la CPI a déclaré Ahmad Al Mahdi coupable, en tant que coauteur au sens de l’article 25-3-a du Statut, de crime de guerre visé à l’article 8-2-e-iv du Statut consistant à avoir dirigé intentionnellement des attaques contre 10 bâtiments à caractère religieux et historique sis à Tombouctou au Mali, entre le 30 juin 2012 et le 11 juillet de la même année. La Chambre de première instance l’a condamné à 9 ans d’emprisonnement. Elle a considéré qu’Ahmad Al Mahdi avait droit, à ce que soit déduit de sa peine, le temps qu’il a passé en détention sur ordre de la Cour, c’est-à-dire le temps écoulé depuis son arrestation en exécution du mandat d’arrêt délivré le 18 septembre 2015.
S. Sidibé