La session ordinaire d’octobre 2023 du Conseil national de Transition (CNT) s’est ouverte le lundi dernier sous la présidence du Colonel Malick Diaw, président de l’organe législatif. C’était en présence du Premier ministre Dr Choguel Kokalla Maïga, des chefs des institutions, des autorités administratives et politiques de Bamako ainsi que des représentants du corps diplomatique.
La session d’octobre est traditionnellement consacrée à l’examen et au vote de la loi de finances. En plus du vote de la loi des finances pour l’exercice 2024, d’autres textes seront examinés au cours de cette session. Mais déjà, le CNT compte sur sa table, 23 textes à examiner pour adoption.
Dans son discours d’ouverture, le Colonel Malick Diaw a d’abord salué les bonnes relations de collaboration entre le CNT et le gouvernement de transition. Avant d’évoquer certaines actions menées par l’organe législatif dans le cadre de la réussite de la transition. Dans le domaine législatif et au cours de la session extraordinaire du mois d’août dernier, le Colonel Diaw dira que le CNT a procédé à l’adoption des lois d’importance capitale, parmi lesquelles les lois relatives au Code minier et au contenu local, la loi n° 06-067 du 29 décembre 2006, modifiée, portant Code général des Impôts, la loi n° 06-068 du 29 décembre 2006, portant Livre de procédures fiscales, la loi modifiant la Loi n°2023-051 du 13 décembre 2022 portant loi de finances pour l’exercice 2023. D’après lui, la promulgation des lois sur le secteur minier par le président de la transition, le 28 juillet permet d’espérer aujourd’hui que l’or du Mali brillera enfin et désormais pour les Maliens.
Selon lui, dans le cadre de la diplomatie parlementaire, le CNT a envoyé des missions au niveau de certaines instances sous-régionales, régionales et internationales pour porter la voix du Mali. « Face aux manipulations et aux critiques non fondées de certaines officines et succursales suffisamment connues, les membres du CNT ont su rétablir la réalité des faits en éclairant la lanterne de ces prétendus donneurs de leçon, partisans d’une quelconque pensée unique, atteints de myopie politique », a déclaré le Colonel Malick Diaw, qui soutient qu’au niveau de l’organe législatif, ils considèrent que la sécurité sur l’ensemble du territoire est la priorité absolue. « Nous avons foi en l’avenir. Et nous sommes avec nos FAMa dans cette reconquête de nos terres longtemps occupées par des hordes de barbares sans foi, ni loi, ni religion dont le seul souci est de faire souffrir, tuer des populations innocentes qui n’aspirent qu’à la paix », a indiqué Malick Diaw. Il a salué la montée en puissance des FAMaqui ont obtenu et obtiennent encore de meilleurs résultats. Pour lui, les équipements de dernière génération acquis, le changement de posture et le réarmement moral des forces de défense et de sécurité sont le socle sur lequel est bâtie cette montée en puissance.
Le président du CNT dira que la démonstration la plus achevée de la nouvelle posture des FAMa est leur déploiement avec professionnalisme et en respectant le droit international humanitaire, dans les emprises de la Minusma dans le cadre du processus de leur rétrocession. Il a exhorté le gouvernement et la Mission à mettre tout en œuvre pour le bon déroulement de ce processus et pour le respect strict du chronogramme établi. Malick Diaw a déclaré que le Mali demeure un et indivisible. Selon lui, il est inadmissible qu’un groupe d’individus, de quelque lieu que ce soit, vienne saper les bases de l’unité nationale. « Tout peut être négocié au Mali sauf la partition du pays et les Maliens sont prêts à se sacrifier pour préserver leur souveraineté », a-t-il insisté, ajoutant que le drapeau du Mali doit flotter très haut partout sur l’étendue du territoire national.
F. Sissoko