Le lundi dernier, lors de la réunion du Conseil de sécurité sur le rapport d’étape du secrétaire général des Nations unies sur le retrait de la Minusma, le représentant permanent du Mali a déclaré que dans le processus de paix, le gouvernement souhaite donner la priorité au dialogue direct inter-Maliens. Cela, en vue de permettre au peuple malien de trouver en son sein, les ressorts et les compromis dynamiques nécessaires à la cohésion sociale et à la réconciliation nationale. Dans cet esprit constructif, Issa Konfourou dira que le Mali souhaite donner une nouvelle chance aux mesures de confiance. Pour ce faire, il a réitéré la requête du gouvernement de lever le régime de sanctions, conformément à la lettre en date du 15 août 2023 adressée au président du Conseil de sécurité. Malgré cette demande maintes fois formulée par les autorités maliennes, le Conseil de sécurité voulait prolonger ces sanctions n’eut été la Russie qui a opposé son veto.
En effet, le dernier rapport du comité d’experts publié la semaine dernière mettait en cause les violences contre les femmes, perpétrées de façon systématique et organisée par les Forces armées maliennes (FAMa) et leurs partenaires de sécurité étrangers.
La résolution prévoyait de prolonger d’un an le régime de sanctions mis en place en 2017 contre des individus mettant en danger l’accord de paix signé en 2015. Ces sanctions avaient été réclamées par le gouvernement malien de l’époque, mais les autorités en place actuellement réclament leur levée.
La Russie, partenaire stratégique du Mali a mis son veto mercredi contre la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU prolongeant ces sanctions. Ladite résolution qui prévoyait de prolonger d’un an le régime de sanctions mis en place en 2017 ainsi que le comité d’experts chargés de les surveiller, a recueilli 13 voix en sa faveur, l’abstention de la Chine et une voix contre qui est celle de la Russie. Le pays de Vladimir Poutine a ensuite proposé de prolonger d’un an les sanctions, mais de mettre immédiatement fin à la mission du comité de surveillance. Elle a été le seul pays à voter en faveur de cette proposition, le Japon s’y est opposé et les treize autres membres se sont abstenus.
F. S