Le gouvernement du Mali, par la voix du chef de la diplomatie malienne, a officiellement demandé le retrait de la Minusma. Le ministre Abdoulaye Diop l’a fait ce vendredi à New-York lors de la réunion du Conseil de securité des Nations unies convoquée pour l’examen du dernier rapport trimestriel du secrétaire général sur la situation au Mali.
Pour Abdoulaye Diop, depuis l’intervention militaire en Libye en 2011, les populations maliennes et celles de la région du Sahel vivent un véritable drame. Et depuis une dizaine d’années, nos pays et leurs populations attendent encore une réponse internationale à la hauteur de cette menace créée et de ses conséquences humanitaires préoccupantes pour la région.
Pour lui, après plusieurs années de déploiement des forces de la Minusma sur le terrain, la situation sécuritaire qui concernait jadis le Nord s’est progressivement dégradée dans les autres régions du Mali, notamment le Centre. D’après Abdoulaye Diop, le constat est que la Minusma n’a pas atteint son objectif fondamental. Et les options proposées par le secrétaire général dans son rapport sur l’examen interne de la Mission ne répondent pas aux préoccupations et aux attentes maintes fois exprimées par le gouvernement et les populations. Aussi, ni les propositions du secrétaire général, encore moins le projet de résolution en cours de négociation par les membres du Conseil de securité, n’apportent de réponse appropriée aux attentes des Maliens. Selon le chef de la diplomatie malienne, ce projet de résolution conforte la récusation de la France en tant que porte-plume tant son contenu est hostile au Mali. D’ailleurs, il dira que la Minusma semble devenir une partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale. Cette situation, selon lui, engendre un sentiment de méfiance des populations maliennes à l’égard de la Minusma et une crise de confiance entre les autorités et la Mission, a-t-il ajouté. Avant d’indiquer que c’est la raison pour laquelle, le gouvernement demande le retrait sans délai de la Mission. Toutefois, le ministre Diop a précisé que le gouvernement est disposé à coopérer avec les Nations unies dans cette perspective.
La Nouvelle Voie du Mali