Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta a reçu en audience le mardi dernier au palais présidentiel, une délégation de l’Assemblée législative de Transition (ALT) du Burkina Faso conduite par son président Dr Ousmane Bougouma. La délégation burkinabè était à Bamako dans le cadre de l’ouverture de la session ordinaire d’octobre du Conseil national de Transition (CNT) tenue le lundi dernier au Centre international de conférences de Bamako. L’audience s’est déroulée en présence du président du CNT, le Colonel Malick Diaw.
Les échanges entre le Colonel Assimi Goïta et ses hôtes du jour ont porté essentiellement sur la poursuite du renforcement de la coopération entre les deux pays et surtout, la mise en place du Parlement pour la Confédération des Etats du Sahel. Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour prodiguer des conseils utiles sur le rôle que les Parlements de Transition doivent jouer au niveau national et confédéral.
A sa sortie d’audience, Dr Ousmane Bougouma s’est dit très édifié sur comment doit s’articuler dans la Confédération, les rôles des Parlements afin de pouvoir atteindre les objectifs que les trois pays en transition se sont fixés, à savoir la sécurité et le développement pour les populations. En termes de perspectives pour les collaborations futures au niveau des Parlements, Ousmane Bougouma a confié avoir évoqué avec le chef de l’État, la création du Parlement de la Confédération des États du Sahel (AES). En ce sens, il a rappelé que le 06 juillet dernier, les trois chefs d’État réunis à Niamey au Niger dans le cadre du sommet inaugural de l’Alliance, ont pris des résolutions dont l’une est de mettre en place un Parlement pour la Confédération. Selon lui, les travaux ont déjà commencé dans ce sens et les conseils qu’ils ont reçu du Colonel Assimi Goïta leur permettent de dire que dans les meilleurs délais, ce Parlement va se mettre en place dans l’intérêt de la Confédération et des populations.
Déjà, au cours de la cérémonie d’ouverture de la session ordinaire d’octobre du CNT où il a tenu un discours, Dr Ousmane Bougouma avait indiqué que le monde est à un virage historique et face aux replis identitaires grandissants, l’AES constitue un moyen efficace pour bâtir de véritables zones de convergence, de convivialité et de fraternité véritable. Selon lui, la diplomatie parlementaire est un pilier essentiel de la coopération entre les pays de l’AES. Et conformément aux conclusions du sommet des chefs d’Etat de l’AES tenu à Niamey le 6 juillet dernier, il a soutenu que le Parlement de la Confédération constituera un pilier important de l’intégration des peuples. Il s’est réjoui de travailler avec les membres du CNT pour la mise en place de ce Parlement. Avant de saluer les actions entreprises par les chefs d’Etat pour que le Niger soit représenté à la première session parlementaire qui se tiendra à Ouagadougou en 2025.
S. Traoré