Colonel Sadio Camara : « Kidal était devenu une question d’honneur pour tous les Maliens »

Le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, le Colonel Sadio Camara l’a déclaré lors de son passage dans l’émission Malikura Taasira 2 sur l’ORTM.

Il a d’abord précisé que des progrès extraordinaires ont été réalisés depuis la première édition de cette émission. « Nous pouvons être fiers des actions entreprises, de l’exploit des Forces armées et de sécurité grâce aux autorités de la Transition et le soutien constant du peuple malien », a expliqué Sadio Camara, qui reconnait toutefois que le travail n’est pas fini mais, une étape a été franchie. Pour lui, sur le terrain, la situation sécuritaire s’améliore progressivement. Tout en reconnaissant l’existence de poches de résistance, le Colonel Camara soutient que l’ennemi est en débandade. Il promet que l’Armée va continuer sa mission tant qu’il y aura des poches de résistance et d’insécurité sur le territoire national.

Répondant à une question sur les capacités des Forces armées maliennes (FAMa), Sadio  Camara dira qu’avec l’appui des autorités de la transition et le soutien constant du peuple malien, des hommes ont été recrutés, formés, entrainés et du matériel militaire a été acquis avec des partenaires fiables et sincères. « Ces acquis nous ont permis d’atteindre certains de nos résultats qui sont à saluer malgré les adversités internes et externes. Aujourd’hui, le peuple malien peut compter sur son armée », a-t-il indiqué.

Sur l’éventuel vide qu’auraient laissé les forces étrangères, Sadio Camara a déclaré fermement qu’il n’y a jamais eu de vide. Au  contraire, il soutient que c’est la présence des forces étrangères qui a créé des vides au Mali. Selon lui, malgré l’embouteillage créé par Barkhane, le G5-Sahel, Takuba, le Mali n’était pas unifié et l’insécurité gagnait du terrain.

« Aujourd’hui, grâce à la volonté du peuple et à la détermination des autorités, notre pays a demandé et obtenu le départ de toutes  les forces étrangères et le résultat est visible. Le Mali est à nouveau unifié, l’Armée malienne est  présente dans toutes les régions et il n’y a pas de vide sécuritaire », a insisté le Colonel Sadio Camara.

Parlant de Kidal, le ministre de la Défense et des Anciens Combattants a indiqué que c’était devenu une question d’honneur  pour tous les Maliens. « C’est vrai que nous sommes rentrés à Kidal mais le travail n’est pas du tout fini. Nous devons rester vigilants, continuer à stabiliser cette région et toutes les autres afin de permettre au Mali d’amorcer son développement socio-économique », a-t-il expliqué. Pour lui,  tout  Etat fort est adossé à une armée forte. Il dira aussi que l’objectif de toutes les opérations en cours est de stabiliser le Mali, permettre  aux Maliens de pouvoir mener une vie tranquille et d’amorcer le développement socio-économique du pays.

Sadio Camara a déclaré que le Mali dispose aujourd’hui d’une armée très bien équipée. « Aujourd’hui, nous avons les moyens les plus sophistiqués acquis sur le budget national. Et ce sont ces armes qui permettent à notre armée de faire la différence sur le théâtre des opérations en défendant  nos  populations », a ajouté le ministre Camara.

Sur la question de  l’Alliance des  Etats du Sahel, Sadio Camara dira que le Mali, le Burkina Faso et le Niger sont non seulement unis par l’histoire et la géographie, mais se battent aujourd’hui contre le même ennemi qui est le terrorisme et l’obscurantisme. Selon lui, les présidents Ibrahim Traoré du Burkina, Assimi Goïta du Mali et Abdourahamane Tiani du Niger, compte tenu des nombreux défis et de la nature de la menace transnationale, ont décidé de s’unir dans une Alliance pour mieux défendre les intérêts de leurs peuples respectifs. C’est dans ce cadre que les armées des trois Etats arrivent à mutualiser les efforts mais aussi les moyens pour porter un coup dur à l’ennemi. « Aujourd’hui, le résultat est visible sur le terrain. L’ennemi a subi beaucoup de  pertes et n’a plus cette liberté de pouvoir se faufiler entre les frontières », a souligné le Colonel Sadio Camara.

A. Sanogo