Après la décision de suspension de quatre membres du Conseil national de Transition (CNT) pour leurs absences non justifiées lors des travaux des commissions et des séances plénières de la session d’octobre en cours, l’un des intéressés est sorti de son silence. Il s’agit de Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali. Pour son cas, il soutient que c’est une suspension arbitraire, illégale et qui viole le règlement intérieur de l’organe législatif de la Transition.
Pour ce faire, l’intéressé a brandi une autorisation d’absence signée par le 1er vice-président du CNT, Assarid Ag Imbarcaouane. Dans ce document, il est clairement dit qu’une autorisation d’absence est accordée à ce dernier du 2 au 20 octobre. Et le motif est un voyage sur le Gabon. Par la suite, dans une lettre adressée au président du CNT, Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali a exprimé sa profonde préoccupation concernant sa suspension de ses fonctions de membre de l’organe législatif. Pour lui, cette décision de suspension est arbitraire, illégale et contrevient au règlement intérieur du CNT et aux lois du travail en vigueur au Mali. Il a rappelé que son autorisation d’absence était valable jusqu’au 20 octobre. Les 21 et 22 octobre étant fériés, il devrait reprendre le service le lundi 23 octobre, jour de sa suspension. D’après Boubacar Sidigh Taleb Sidi Ali, la suspension d’un membre du CNT est une sanction interne à l’institution et ne doit être publiée sous aucun prétexte. Il estime que cette suspension, qui ne lui a d’ailleurs pas été notifiée, a un impact sur sa réputation et sur la communauté qu’il représente. C’est pourquoi, il a décidé de démissionner du CNT.
A. Sanogo