Les parlementaires burkinabè réunis en séance plénière le 19 septembre dernier ont examiné et adopté le projet de loi portant autorisation d’envoi d’un contingent militaire burkinabè en République du Niger.
Pour rappel, avec l’arrivée du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir au Niger le 26 juillet, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a pris des sanctions politiques et économiques contre ce pays. Ces sanctions sont accompagnées d’une menace d’intervention militaire pour rétablir le président Mohamed Bazoum dans ses fonctions.
En réaction à ces mesures, les gouvernements du Mali et du Burkina Faso, deux pays qui traversent aussi des périodes de transition, dans un communiqué conjoint, ont exprimé leur solidarité au peuple du Niger. Ils ont dénoncé la persistance des organisations régionales (Cedeao, Uemoa…) à prendre des sanctions aggravant la souffrance des populations et mettant en péril l’esprit de panafricanisme. Ils refusent d’appliquer ces sanctions illégales, illégitimes et inhumaines contre le peuple et les autorités nigériens. Avant d’avertir que toute intervention militaire contre le Niger s’assimilerait à une déclaration de guerre contre le Burkina Faso et le Mali. Ils préviennent que toute intervention militaire au Niger entrainerait un retrait du Burkina Faso et du Mali de la Cedeao ainsi que l’adoption de mesures de légitime défense en soutien aux Forces armées et au peuple du Niger. C’est dans ce contexte que le Parlement de Transition du Burkina Faso a adopté ce projet de loi autorisant l’envoi d’un contingent militaire au Niger.
La durée de la mission du contingent militaire burkinabè sera de 3 mois renouvelables.
Adam Diarra