Ces militaires sont régulièrement inscrits dans l’effectif de l’Armée ivoirienne et se trouvaient au Mali dans le cadre des opérations des Éléments nationaux de soutien (NSE). C’est ce qui ressort du communiqué d’une réunion extraordinaire du Conseil national de sécurité tenue le mardi 12 juillet à Abidjan. L’ordre du jour portait sur l’arrestation par les autorités maliennes de 49 militaires ivoiriens, le dimanche dernier, à l’aéroport international président Modibo Keïta Sénou de Bamako.
Au cours de cette session, le chef d’état-major général des Armées ivoiriennes a fait une présentation sur les circonstances de la présence des 49 militaires ivoiriens sur le sol malien et de leur arrestation par les autorités maliennes. « La présence de ce détachement des Éléments nationaux de soutien est conforme aux mécanismes de soutien aux contingents des pays contributeurs de troupes dans le cadre des Missions de maintien de la paix et est bien connue des autorités maliennes », a-t-il fait savoir.
En vertu d’une convention signée en juillet 2019 entre la Côte d’Ivoire et l’Organisation des Nations unies et conformément à un contrat de sécurisation et de soutien logistique signé avec la société Sahelian Aviation Service (SAS), a-t-il ajouté, des militaires ivoiriens sont présents à l’aéroport de Bamako. Et d’affirmer que depuis cette date, 7 contingents se sont relayés périodiquement sur ce site, sans aucune difficulté.
« A leur arrivée au Mali, dans le cadre de la 8ème rotation, le dimanche 10 juillet 2022, une copie de l’ordre de mission du contingent a été transmise aux autorités aéroportuaires maliennes pour attester de la régularité de la mission », explique le chef d’état-major général ivoirien. Avant d’insister que le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale ainsi que le chef d’état-major des Forces armées maliennes en ont reçu copie.
Selon lui, aucun militaire ivoirien de ce contingent n’était en possession d’armes et de minutions de guerre à sa descente de l’avion. « Les armes du contingent, comme autorisées par les Nations unies pour la protection personnelle et les cas d’auto-défense et selon les procédures en la matière, se trouvaient dans un second avion », a précisé le chef d’état-major des Armées ivoiriennes.
Le Conseil national de sécurité demande aux autorités maliennes « de libérer, sans délai, les militaires ivoiriens injustement arrêtés ». Avant de rappeler que la Côte d’Ivoire qui a toujours œuvré au sein des instances sous-régionales, régionales et internationales pour la paix, la stabilité et le respect de l’Etat de droit, ne peut s’inscrire dans une logique de déstabilisation d’un pays tiers. Le Conseil national de sécurité informe l’opinion nationale et internationale que les autorités ivoiriennes continueront d’œuvrer pour le maintien du climat de paix et de fraternité qui a toujours prévalu entre la Côte d’Ivoire et le Mali.
Enfin, le Conseil national de sécurité appelle les populations au calme et à la retenue et assure que toutes les dispositions sont en cours pour obtenir la libération rapide des soldats interpellés.
S. Sidibé