Lors de la 3ème réunion du Groupe de suivi et de soutien à la Transition au Mali (GST-Mali) à Lomé au Togo le mardi 6 septembre dernier, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop a répondu à une question récurrente sur les relations entre le Mali et certains partenaires dont l’Allemagne.
A la représentante de l’Allemagne à cette réunion, le chef de la diplomatie malienne a rappelé que le Mali a été suffisamment clair pour indiquer que le respect de ses choix politiques et stratégiques est une condition essentielle. « Nous n’accepterons aucun diktat de qui que ce soit pour nous dire avec quel partenaire nous devons traiter ou nous ne pouvons pas traiter. C’est une décision qui appartient au Mali », a martelé Abdoulaye Diop. Selon lui, il appartient à chaque partenaire de décider si ces choix lui permettent ou pas d’évoluer avec le Mali. « Nous n’allons pas ouvrir cette boite encore, que chaque fois que quelqu’un vient, il dit qu’il y a l’autre personne dans la pièce et si elle ne sort pas, lui il n‘entre pas. Le Mali est sorti de ce débat et nous pensons qu’il y a de la place pour tout le monde », a insisté le ministre Diop. D’après lui, la représentante de l’Allemagne a parlé d’escalades récurrentes et il y a aussi des déclarations récurrentes sur cette question et de beaucoup d’officiels allemands. Pour le chef de la diplomatie malienne, il est important que l’Allemagne revoie aussi la base de dialogue avec le Mali.
« Les pays qui ont essayé de mettre le chantage au Mali, nous voyons aujourd’hui quel est l’état de nos relations avec ces pays. Ce type d’approche ne marche pas avec notre pays désormais », a indiqué Abdoulaye Diop. Selon lui, « les amis de nos partenaires ne sont pas nécessairement nos amis et les ennemis de nos partenaires et de nos voisins ne sont pas nécessairement nos amis ou nos ennemis ». Même s’il reconnait que l’Allemagne est un grand pays et ami du Mali, le ministre Diop soutient que l’amitié doit être aussi fondée sur le respect mutuel et sur une considération mutuelle. Il a fait savoir que le Mali a été le premier à souhaiter que l’Allemagne s’implique y compris dans le cadre de la Minusma. « Je ne pense pas que nous créons des entraves à l’exercice de l’action de la Minusma », a déclaré Abdoulaye Diop. Mieux, il dira que les actions qui ont été posées récemment au Mali avec la mise en place d’un comité de dialogue au niveau le plus élevé ont permis d’aplanir beaucoup de problèmes. « Chaque fois que nous avons des problèmes, même avec ceux avec lesquels, nous avons des relations difficiles, le Mali n’a jamais fermé la porte », a souligné le ministre Diop.
La Nouvelle Voie du Mali