Force conjointe de l’AES : Bientôt des opérations militaires à grande échelle contre les groupes terroristes

Le président de la Transition, le Général d’Armée Assimi Goïta a reçu le mercredi dernier en audience, les chefs d’état-major généraux des Armées des pays de l’Alliance des États du Sahel à savoir le Général de brigade Célestin Simporé du Burkina Faso, le Général de division Oumar Diarra du Mali et le Général de brigade Moussa Salaoua Barmou du Niger.

Le Général d’Armée Assimi Goïta en sa qualité de président en exercice de la Confédération des États du Sahel les a reçus dans le cadre de la coopération militaire renforcée entre les trois pays contre le terrorisme.

La rencontre a eu lieu à la suite de la validation par les chefs d’état-major généraux des Armées des trois pays d’un plan d’action concernant le pilier défense et sécurité élaboré par un comité d’experts. Ils se sont réunis le mercredi 06 novembre à Bamako pour la finalisation de ce plan d’action. Cette rencontre a permis d’avoir une feuille de route pour des actions communes pour l’année en cours.

A l’issue de l’audience que le président Goïta leur a accordée, le chef d’état-major général des Armées du Niger, le Général de brigade Moussa Saloua Barmou a expliqué qu’ils étaient venus partager avec lui, le plan d’action relatif au pilier défense et sécurité en vue de prendre ses orientations pour sa mise en œuvre correcte sur le terrain. Selon lui, cette rencontre avec le Général d’Armée Assimi Goïta a été l’occasion pour lui et ses homologues malien et burkinabè de parler des stratégies communes de sécurité, des opérations conjointes en cours ainsi que des enjeux et défis auxquels les trois pays font face en matière de sécurité.

Le Général Moussa Saloua Barmou a fait savoir que le plan d’action qu’ils ont présenté au président Goïta a été élaboré pour apporter des réponses allant dans le cadre de la sécurisation de la région confrontée non seulement au terrorisme, à la criminalité transnationale organisée mais aussi à des velléités de déstabilisation.

« Qui parle de sécurisation, parle de la création de conditions pour que les populations puissent être davantage sécurisées afin de se concentrer sur ce qui est le plus essentiel à savoir le développement de l’espace », a souligné le Général de brigade Moussa Saloua Barmou. D’après lui, des stratégies ont été conçues dans ce sens et le président Goïta a donné des conseils éclairés pour passer à l’opérationnalisation de la Force conjointe de la Confédération des Etats du Sahel.

Le Général Barmou a précisé qu’il est question de vite concrétiser ce plan d’action en organisant des opérations allant dans le sens de la sécurisation de l’espace AES. A cet effet, il a promis qu’il y aura bientôt des opérations à grande échelle pour assurer la sécurité des personnes et des biens.

Cette rencontre avec le président Goïta fait suite au 1er sommet des chefs d’Etat tenu à Niamey le 6 juillet dernier où des directives avaient été données pour élaborer un plan d’action concernant les volets défense et sécurité de l’espace.

Ainsi, sur décision des chefs d’état-major généraux des Armées des trois pays, des experts militaires ont travaillé sur le projet. Et en réunion le mardi 5 novembre dans la capitale malienne, ils ont passé en revue ces travaux avant de valider les conclusions.

Déjà, le mercredi 06 mars dernier à Niamey, les chefs d’état-major généraux des Armées des trois Etats alliés avaient annoncé la mise en place prochaine d’une Force conjointe pour faire face aux défis sécuritaires dont le terrorisme. Cette réunion était intervenue après celles des hauts fonctionnaires et des ministres tenues à Ouagadougou du 12 au 15 février et qui ont abouti à plusieurs recommandations. Il s’agissait donc pour les hauts responsables militaires des trois pays d’examiner les propositions et recommandations faites par les experts et les ministres avec comme principal objectif, d’aboutir à un schéma de Force conjointe pour la sécurisation du territoire de l’AES.

La réunion de Bamako n’est que la suite logique d’une dynamique lancée depuis la signature de la Charte de Liptako Gourma qui institue l’Alliance des États du Sahel le 16 septembre 2023.

S. Traoré