Attaques terroristes à Tinzawatène, Barsalogho et Tillabéry : Le Colonel Malick Diaw dénonce le silence des chancelleries africaines

Dans son discours d’ouverture de la session ordinaire d’octobre le lundi dernier, le président du Conseil national de Transition (CNT) le Colonel Malick Diaw a déploré le silence de certaines chancelleries, surtout africaines suite aux attaques terroristes à Tillabéry au Niger, à Tinzawatène au Mali et à Barsaloghoau Burkina Faso.

Il a rappelé que le mardi 17 septembre dernier, des groupes armés terroristes ont tenté de s’infiltrer à l’école de gendarmerie de Faladiè et à l’aéroport international président Modibo Keïta-Sénou. « Face à cette tentative désespérée de ces individus sans foi, ni loi, aux objectifs inavoués qui ont voulu endeuiller le peuple malien et semer la confusion et cela au lendemain de la fête du Maouloud, le CNT a salué la réaction prompte, déterminée et professionnelle de nos forces de Défense et de Sécurité…», a indiqué le Colonel Malick Diaw. Pour lui, l’objectif de ces attaques perfides et lâches à l’approche du 64ème anniversaire de l’indépendance du Mali était de terroriser les populations et d’instaurer la peur. « Face à notre peuple déterminé, ils ont échoué et ils échoueront toujours car notre peuple est averti désormais », a-t-il souligné.

Le président du CNT s’est prononcé sur les attaques des groupes armés terroristes à Tinzawatène au Nord du Mali, à Barsalogho au Burkina Faso et à Tillabéry au Niger. Il a déploré « le lourd silence, le silence de mort difficilement compréhensible de certaines chancelleries, surtout africaines ». 

Après le silence assourdissant suite à l’attaque lâche et barbare du bateau Tombouctou qui a couté la vie à des enfants et à des femmes il y a une année, le Colonel Malick Diaw a dénoncé le silence diplomatique, dans le cas de Tinzawatène avec la complicité assumée des autorités ukrainiennes et de bien d’autres encore. Il a promis que « le brave et vaillant peuple de l’Alliance des Etats du sahel », saura s’en souvenir. D’après lui, après les tueries de Barsalogho et l’attaque des terroristes et de leurs alliés à Tinzawatène, il a été enregistré quelques condamnations de principe. « Ces légères condamnations cachent mal en réalité la chape de plomb qui pèse désormais sur certaines consciences », a indiqué le président du CNT, selon qui, la mémoire collective des habitants du Sahel retiendra ce silence et en tirera les leçons.  « Nous nous souviendrons et pour toujours des attaques lâches et barbares de Tinzawatène, de Barsalogho, mais aussi de Tillabéry contre de paisibles populations aux mains nues qui ne demandent qu’à vivre en paix sur les terres de leurs ancêtres », a-t-il laissé entendre. Selon lui, ceux qui se taisent face aux attaques lâches des terroristes et de leurs complices contre les paisibles populations doivent comprendre qu’un seul millimètre de l’espace géographique du Sahel ne sera occupé.  « Ce combat pour la souveraineté, l’intégrité territoriale du Sahel, les forces armées et le peuple de la Confédération des Etats du Sahel, le gagneront », a-t-il insisté, tout en soulignant que la force de frappe et le professionnalisme des forces armées sont aujourd’hui des atouts précieux qui conduiront au succès escompté.

S. Traoré