Après l’Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali, l’association Kaoural renouveau, c’est le tour de la CMAS (Coordination des mouvements, associations et sympathisants de l’Imam Mahmoud Dicko) d’être dissoute.
En effet, lors de sa séance du mercredi 20 décembre dernier, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration et de la Décentralisation, le Colonel Abdoulaye Maïga a informé le conseil des ministres de la dissolution de l’association dénommée « Observatoire pour les élections et la bonne gouvernance au Mali ». D’après le ministre, depuis sa création, les sources de financement des projets exécutés par cette association ne sont pas connues de l’administration, en violation des dispositions législatives et réglementaires en vigueur. Il est aussi reproché à l’Observatoire de n’avoir jamais informé le gouverneur du District de Bamako des changements et modifications intervenus en son sein et de n’avoir jamais déposé ses rapports d’activités conformément à l’instruction relative au dispositif commun de coordination, de suivi et de contrôle des activités des associations, organisations non gouvernementales et fondations sur le territoire du Mali.
En outre, le président de cette association est accusé de s’adonner à des déclarations de nature à troubler l’ordre public, y compris ses pronostics sur le taux de participation au référendum de juin 2023, en violation des prérogatives de l’Autorité indépendante de gestion des élections (Aige). Pour le Colonel Abdoulaye Maïga, ces agissements sont en violation des dispositions de la Loi n°04-038 du 5 août 2004 relative aux associations et des dispositions des statuts de ladite association. D’où sa dissolution pure et simple.
Aussi, lors du conseil des ministres du mercredi 28 février, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé de la dissolution de l’association dénommée « Kaoural Renouveau ». Selon le ministre Abdoulaye Maïga, depuis un certain temps, cette association à travers son président fait des sorties médiatiques en tenant des propos diffamatoires et subversifs à l’encontre des autorités de la Transition, sans aucune déclaration de condamnation de ses membres. Selon lui, ses propos de plus en plus fréquents sur les réseaux sociaux, n’ont d’autres fins que de discréditer les autorités de la transition et semer des troubles à l’ordre public. En outre, dans une déclaration en date du 10 août 2023, le président de l’association affirme que désormais, l’association a un caractère international. Toute chose qui n’est pas prévu dans les dispositions de la Loi relative aux associations en République du Mali. Aussi, depuis l’obtention de son récépissé de déclaration à nos jours, l’association n’a jamais informé le gouverneur du District de Bamako de ses activités, ni des modifications et changements intervenus dans ses statuts ou au niveau de sa direction. « Au regard de ce qui précède et compte tenu des manquements constatés à la Loi sur les associations, l’association Kaoural Renouveau est dissoute », a indiqué le Colonel Abdoulaye Maïga.
Après ces associations, c’est le tour de la CMAS d’être dissoute lors du dernier conseil des ministres. En effet, lors de cette session qui s’est tenue le mercredi 06 mars, le ministre d’Etat, ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation a informé de la dissolution de la CMAS. Selon le Colonel Abdoulaye Maïga, depuis un certain temps, cette association s’adonne à des activités contraires à ses objectifs et à son statut.
« La CMAS, créée en vue d’œuvrer pour la stabilité et la paix sociales, s’est transformée en un véritable organe politique de déstabilisation et de menace pour la sécurité publique, comme en témoignent la sortie médiatique de son coordinateur général, le 07 octobre 2023, suite à l’annonce du léger report de l’élection présidentielle et la tenue de propos de dénigrement des autorités de la transition sur une chaîne de télévision privée », argumente le ministre Abdoulaye Maïga. En plus, il dira que le parrain de la CMAS s’adonne clairement à des activités subversives susceptibles de troubler l’ordre public, notamment à travers ses récentes visites à l’extérieur et ses rencontres officielles avec des personnalités de puissances étrangères sur des questions d’intérêt national sans l’autorisation des autorités du Mali. « Cette circonstance constitue un manquement aux dispositions statutaires de la CMAS et une atteinte aux intérêts supérieurs du pays », a souligné le ministre d’Etat.
Par ailleurs, il dira que de la délivrance de son récépissé à nos jours, la CMAS n’a jamais déposé ses rapports d’activités, ni informé l’administration des changements et modifications intervenus en son sein. Cette situation est contraire aux dispositions de la loi relative aux associations, a indiqué le Colonel Abdoulaye Maïga qui soutient qu’au regard de tout cela, la CMAS est dissoute.
Seydou Traoré