Le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale Abdoulaye Diop a eu une séance de travail ce jeudi 14 décembre avec une délégation des Nations unies conduite par Atul Khare, Secrétaire général adjoint chargé de l’appui opérationnel, en visite au Mali. Cette rencontre a été un cadre d’évaluation et d’échanges francs autour de l’état d’avancement de l’ensemble du processus de retrait de la Mission en général et de la deuxième phase en particulier.
La rencontre a enregistré la présence de deux membres du gouvernement à savoir la ministre des Transports et des Infrastructures Mme Dembélé Madina Sissoko et son collègue de l’Environnement, de l’Assainissement et du Développement durable Mamadou Samaké..
A seulement deux semaines de la fin du retrait définitif de la Mission onusienne du Mali, cette réunion a permis d’évaluer l’état d’avancement de l’ensemble du processus et de la deuxième phase en cours.
Selon le gouvernement du Mali, la deuxième phase, contrairement à la première, a été émaillée d’embûches et de défis majeurs pour des raisons de déficit de coordination liées à des retraits précipités de la Mission de certaines de ses emprises. Le gouvernement a exprimé sa préoccupation et son incompréhension au sujet de certains faits graves constatés sur certaines emprises rétrocédées, notamment l’abandon des équipements dangereux, létaux et non létaux, source de graves risques sur le plan environnemental, sanitaire et sécuritaire. Le gouvernement a aussi déploré la destruction des systèmes d’adduction d’eau, contraire au respect élémentaire des normes sociales et humanitaires ainsi que le sabotage à empreinte professionnelle des équipements aéroportuaires à Kidal, Mopti et Tombouctou. Face à cette situation, les ministres ont souligné l’urgence de mener des enquêtes appropriées et des évaluations techniques et environnementales nécessaires pour corriger les impacts négatifs.
En ce qui concerne les activités opérationnelles de retrait en cours et de la phase de liquidation qui s’ouvre à compter du 1er janvier 2024, les deux parties ont convenu de poursuivre la collaboration, le dialogue constructif et le pragmatisme pour trouver des solutions partagées à certaines questions pendantes et à finaliser l’ensemble du processus sur la base des engagements pris.
Pour la phase de liquidation, le gouvernement a invité la Minusma à soumettre aux autorités maliennes un chronogramme détaillé, étalé dans un délai le plus court possible afin de vite tourner la page de la Mission et de poursuivre la coopération habituelle avec les Agences, Fonds et Programmes du Système des Nations unies.
F. Sissoko