Le Général Alhadji Gamou est le nouveau gouverneur de la région de Kidal. C’est l’une des grandes décisions du conseil des ministres du mercredi 22 novembre dernier.
Après la reconquête de la ville de Kidal par l’Armée malienne, la région a un nouveau gouverneur en la personne du Général Alhadji Gamou. Il remplace à ce poste, le Colonel Fodé Malick Sissoko. L’ancien chef de l’exécutif régional a perdu son poste à cause de sa supposée proximité avec un des chefs de la rébellion touareg du nom de Algabass Ag Intalla.
En effet, il y a quelques jours, une conversation téléphonie entre l’ancien gouverneur et ce dernier aurait été interceptée. L’audio a fait le tour des réseaux sociaux. Dans cette conversation téléphonique que de nombreuses personnes ont jugée authentique, on entend le Colonel Fodé Malick Sissoko assurer à Algabass Ag Intalla sa disponibilité à mettre en péril toute initiative tendant à marquer le retour de l’Etat dans la ville de Kidal. Dans la conversation, les deux hommes conviennent de ne permettre aucune manifestation entrant dans le cadre des festivités du 22 septembre. On entend aussi l’ex-gouverneur s’attaquer au ministre Ismaël Wagué et son interlocuteur, à ses autres compagnons du 18 août 2020. Par la suite, l’ex-gouverneur a été interpellé pour être interrogé, selon des sources dignes de foi. Il aurait même été placé sous mandat de dépôt, selon d’autres sources.
Le Général Gamou qui le remplace à ce poste est un officier dévoué pour la cause du Mali. Il fait partie des chefs militaires qui se battent depuis le début de la rébellion touareg en 2012 pour le Mali dans les régions du nord.
Selon certains de ses proches, le nouveau gouverneur de la région de Kidal ne vient pas en chef de guerre mais en administrateur conscient des difficultés et de la complexité de la situation. Il vient en responsable déterminé à relever les nombreux défis qui l’attendent dans l’intérêt des populations de la région et du Mali en général. Sa première mission sera d’assurer la sécurité des personnes et des biens, le retour des services sociaux de base et surtout la restauration de la paix sociale et créer les conditions pour le retour des populations réfugiées ou déplacées.
A. Diarra