Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) à travers un communiqué a nommé les différents gouverneurs des régions du Niger. Il s’agit d’hommes en treillis issus de plusieurs corps de l’Armée. Ces nominations interviennent au moment où les organisations régionales et internationales ont sanctionné le pays et les putschistes du fait du coup d’Etat et préparent une éventuelle intervention militaire pour rétablir le président déchu dans ses fonctions.
Aussi, les nouvelles autorités ont décidé de mettre fin aux fonctions des ambassadeurs du Niger en France, aux États-Unis, au Nigeria et au Togo.
« Il est mis fin aux fonctions des ambassadeurs extraordinaires et plénipotentiaires de la République du Niger auprès de la République française, du Nigeria, auprès de la République togolaise et auprès des États-Unis », a déclaré le porte-parole du CNSP dans un communiqué.
Au même moment, une délégation de la Cedeao était envoyée à Niamey afin de tenter de trouver une sortie de crise. Cette délégation conduite par l’ancien chef d’Etat nigérian Abdulsalami Abubakar a rencontré les putschistes pour présenter les demandes des dirigeants de la Cedeao, selon un communiqué de la Présidence du Nigeria. Cette mission a été envoyée alors que les chefs d’état-major des Armées des pays de la Cedeao sont à Abuja en train de préparer un plan pour l’opération militaire annoncée si le président Bazoum n’est pas rétabli dans ses fonctions par les militaires. Déjà, l’organisation sous-régionale a infligé de lourdes sanctions contre Niamey suite à ce coup d’Etat qui a renversé le régime du président Bazoum le 26 juillet dernier.
Le chef des militaires qui ont pris le pouvoir, le général Abdourahamane Tiani, a déclaré rejeter en bloc les sanctions et refuser de céder à toute menace, dans un discours à la télévision nationale le mercredi dans la soirée. Les nouvelles autorités ont prévenu qu’elles riposteront immédiatement en cas d’agression ou tentative d’agression contre leur pays par la Cedeao.
La Nouvelle Voie du Mali