Dans une déclaration rendue publique le 4 juin dernier, les organisations et groupements de la société civile de Kidal ont appelé les autorités à surseoir au referendum pour la nouvelle Constitution.
Selon ces organisations, le projet de Constitution ne prend en compte aucune disposition de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, qui est la seule base légale motivant les relations entre les mouvements armés signataires et le gouvernement du Mali. C’est pourquoi, ces organisations dénoncent l’irrégularité du scrutin référendaire et la violation des dispositions de la Charte de la Transition par le scrutin du 18 juin prochain. Les membres de ces organisations rejettent ce projet de Constitution qui, selon eux, ne contient aucune évolution particulière par rapport à la Constitution du 25 février 1992. Ainsi, ils appellent les autorités administratives en l’occurrence Fodé Malick Sissoko et tous les membres de l’Autorité indépendante de gestion des élections ( Aige) à surseoir à la tenue du referendum dans toute la région de Kidal. Ces mouvements disent ne pas se reconnaitre dans le projet de Constitution.
Après les organisations de la société civile de Kidal, les mouvements signataires de l’Accord pour la paix regroupés au sein du Cadre stratégique permanent pour la paix, la securité et le développement (CSP-PSD) se sont aussi prononcés sur le projet de Constitution. Le CSP-PSD a réitéré sa position de rejet de ce texte en l’état conformément à sa déclaration du 28 mars 2023. Selon cette organisation, le projet de Constitution ne prend pas en charge les dispositions principales de l’Accord pour la paix et la réconciliation. Et pire, selon le CSP-PSD, il constitue un obstacle pour une bonne gouvernance et est un recul démocratique. « Au regard de l’absence d’un consensus national sur le projet et la difficulté de réussir une large participation de tous les fils du pays sur l’ensemble du territoire, le CSP-PSD recommande fortement aux autorités de la Transition le report du referendum prévu le 18 juin afin de créer les conditions d’aboutir à un texte suffisamment participatif », a indiqué le CSP-PSD dans son communiqué publié ce lundi 5 juin.
La Nouvelle Voie du Mali